Le marché automobile européen a progressé de 5,9% en novembre par rapport au même mois de 2016, grâce à un jour ouvré supplémentaire, et les constructeurs français ont fait nettement mieux que la moyenne, selon des statistiques publiées jeudi.
Les immatriculations du groupe PSA ont bondi de 83,3%, profitant de la consolidation d'Opel/Vauxhall avec Peugeot (PA:PEUP), Citroën et DS, alors que le groupe Renault (PA:RENA) a progressé de 10,1%, d'après les chiffres de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
L'essentiel de la hausse des immatriculations constatée dans l'Union européenne en novembre s'explique par un jour ouvré supplémentaire, a souligné l'ACEA dans un communiqué. Les principaux pays ont affiché des progressions (Espagne +12,4%; France +10,3%; Allemagne +9,4%; Italie +6,8%) mais pas le Royaume-Uni, où les immatriculations ont baissé pour le huitième mois consécutif (-11,2%), sur fond de "Brexit".
Sur les onze premiers mois de l'année, le marché européen est en hausse de 4,1% par rapport à la même période de 2016, totalisant plus de 14 millions de voitures particulières neuves. Parmi les cinq plus grands marchés, l'Italie enregistre la meilleure progression (+8,7%), suivie par l'Espagne (+7,8%), la France (+5,3%) et l'Allemagne (+3%). Le Royaume-Uni chute de 5%.
Le groupe allemand Volkswagen (DE:VOWG_p) continue de largement dominer l'Europe avec 24,6% des immatriculations au mois de novembre. En hausse de 5,5%, il fait pourtant un peu moins bien que le marché dans son ensemble. Parmi ses 12 marques, Volkswagen (+2,6%) et Audi (+3,9%) ont moins progressé que Skoda (+11,4%) et Seat (+11,8%).
Avec, 16,2% de part de marché, contre 9,3% en novembre 2016, le deuxième groupe européen, PSA, profite une nouvelle fois du rachat d'Opel qui était comptabilisé l'an dernier dans le giron de l'américain General Motors (NYSE:GM). Mais même sans tenir compte de cet effet de périmètre ses immatriculations ont progressé de 17,6% le mois dernier, trois fois plus que l'ensemble du marché.
- Le "premium" allemand au ralenti -
PSA profite d'une demande en hausse pour ses Peugeot (+20,7%) et Citroën (+14,8%) alors que son label DS, aux aspirations haut de gamme, continue son déclin pour avoir tardé à renouveler ses modèles (-8,7%).
Le groupe Renault consolide sa troisième place en Europe, et pèse 11,3% des immatriculations totales en novembre (+0,5 point sur un an). La marque au losange (+5,3%) fait cependant nettement moins bien que sa marque à bas coût Dacia (+24,3%).
Parmi les autres constructeurs, le japonais Toyota (T:7203) et le coréen Kia affichent les meilleures performances, en progressant chacun de 12,3%.
Les constructeurs haut de gamme allemands Daimler (DE:DAIGn) (+2,9%) et BMW (DE:BMWG) (+2,5%) augmentent deux fois moins vite que la moyenne. Et encore, ces groupes sont aidés par leurs marques de petites voitures respectives Smart (+6,3%) et Mini (+21,1%).
La bonne santé du marché ne profite pas à Fiat-Chrysler (FCA), en baisse de 1,3% en novembre, malgré de belles progressions pour ses labels Jeep (+27,6%) et Alfa Romeo (+20,7%). Même constat pour Nissan (T:7201) (-4,8%), Volvo (-2,4%) et Honda (-3%).
Parmi les grands constructeurs généralistes, l'américain Ford fait un peu moins bien que le marché (+4,2%). Son compatriote GM a été rayé de la carte européenne en cédant Opel.
Sur onze mois, le groupe Volkswagen a vu sa domination légèrement écornée, sa part de marché cédant 0,3 point par rapport à la même période de 2016, à 23,7%.
Les groupes français en ont profité pour réduire un peu l'écart. PSA a progressé à 12% des immatriculations, contre 9,9% de janvier à novembre 2016. Le groupe Renault a gagné 0,4 point de part de marché, à 10,4%.
En quatrième position, Fiat-Chrysler (6,9% du marché) a gagné 0,2 point et creusé l'écart avec Ford (6,7%, -0,3 point). Suivent le groupe BMW (6,5%, -0,2 point) et Daimler (6,3%, +0,1 point).
Toyota (4,6% de part de marché, en hausse de 0,5 point), dont les véhicules hybrides sont très demandés, semble profiter particulièrement des conséquences du "dieselgate" et distance son compatriote Nissan, stable, à 3,7% du marché.