(Reuters) - BofA Global Research a relevé mardi sa prévision de bénéfices des sociétés composant l'indice S&P-500 à Wall Street, prévoyant désormais une hausse en moyenne de 12% de leur résultat net cette année.
En termes de bénéfice par action (BPA), cela revient à 250 dollars contre un BPA de 235 attendu auparavant pour 2024.
Selon les stratèges de BofA "2023 a été une année de transition pour les grandes entreprises américaines, et elles se sont désormais adaptées au nouvel environnement de taux élevés et de demande tiède."
L'intermédiaire s'attend à ce que les géants de la technologie comme Microsoft (NASDAQ:MSFT), Amazon (NASDAQ:AMZN), Alphabet (NASDAQ:GOOGL), et Meta Platforms (NASDAQ:META) consacrent 180 milliards de dollars aux dépenses d'investissement cette année, ce qui pourrait leur permettre de bénéficier du "cercle vertueux" lié aux investissements dans l'intelligence artificielle (IA).
"Les semi-conducteurs et les réseaux sont les bénéficiaires les plus évidents, mais l'augmentation de la consommation d'énergie et la construction physique des centres de données entraîneront une demande accrue d'électrification, de services liés aux collectivités, de matières premières, etc.", écrivent les stratèges de la banque américaine, dans une note sous la direction d'Ohsung Kwon et Savita Subramanian.
Alors que les grandes entreprises technologiques entrent dans un cycle d'investissement et que les entreprises traditionnelles diminuent leurs coûts, le différentiel de croissance devrait se réduire entre les entreprises technologiques et les autres, ajoute BofA.
La banque américaine souligne par ailleurs que le redressement de la demande sera le principal moteur des bénéfices jusqu'en 2025.
BofA a relevé au début du mois de mars son objectif de progression de l'indice S&P-500, le voyant à 5.400 points cette année, contre actuellement 5.117,94 points.
Plusieurs intermédiaires prévoient que l'indice phare de Wall Street finira l'année dans une fourchette de 5.200 à 5.400 points.
(Reportage Priyadarshini Basu à Bangalore; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)