La ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré mardi qu'il était "impératif" de faire en sorte que le glyphosate ne soit plus utilisé et que cela devait se faire "le plus vite possible", "sans trop pénaliser" l'agriculture.
"Le glyphosate est un cancérigène probable selon l'Organisation Mondiale de la Santé et donc il est impératif de faire en sorte qu'il ne soit plus utilisé", a dit la ministre sur CNews.
Cela doit se faire "le plus vite possible, de façon à être capable d'en sortir et sans trop pénaliser notre agriculture qui a besoin de trouver des alternatives", a-t-elle ajouté.
Le glyphosate, principe actif du produit phare de la firme américaine Monsanto (NYSE:MON), le Roundup, suscite la controverse en Europe, notamment en raison des risques qu'il représente pour la santé. Le Centre international de recherche sur le cancer (dépendant de l'OMS) l'a classé "cancérogène probable" en 2015. Son autorisation dans l'UE expire à la fin de l'année, mais un vote sur son renouvellement est prévu mercredi.
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a proposé lundi de limiter à trois ans ce renouvellement au niveau européen du glyphosate, le temps de "regarder tout ce qu'on peut trouver en termes d'alternative". Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est, lui, prononcé pour la réhomologation de l'herbicide pour une durée de cinq à sept ans.
La France a déjà affirmé qu'elle voterait mercredi contre le renouvellement pour dix ans de l'utilisation du glyphosate, soit la durée proposée par la Commission européenne après avis de l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), qui a classé pour sa part l'herbicide comme non cancérogène.