La zone euro a réaffirmé lundi son engagement à venir en aide à la Grèce et à réfléchir à un allègement de la dette du pays mais ne le fera pas dans l'immédiat, ont indiqué lundi les ministres européens des Finances à l'issue d'une réunion à Bruxelles.
"Les Etats de la zone euro réaffirment leur engagement à fournir le soutien adéquat à la Grèce jusqu'à ce qu'elle ait à nouveau pleinement accès aux marchés, à condition qu'elle respecte entièrement les exigences et les objectifs de son programme d'ajustement", a indiqué l'Eurogroupe dans un communiqué.
"Les mérites relatifs de possibles mesures concernant la soutenabilité de la dette, comme évoqué lors de l'Eurogroupe du 27 novembre 2012, seront étudiés dans le contexte de la prochaine revue" de la troïka des créanciers (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), ajoute le texte.
Athènes ne cesse d'espérer une nouvelle restructuration de sa dette en évoquant la décision de novembre 2012, quand l'UE s'était engagée à aborder l'allègement de la dette du pays si ce dernier arrivait à dégager un excédent primaire en 2013.
Or, Athènes a dégagé en 2013 un excédent primaire correspondant à 0,8% du PIB, ce qui "ouvre la voie à la discussion sur l'allègement de la dette", a rappelé la semaine dernière le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, qui a alors fait part de son intention d'en parler ce lundi à ses collègues à Bruxelles.
M. Stournaras "n'a pas présenté de plan" à ce stade, a toutefois indiqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, au cours d'une conférence de presse.
Avant cela, il faudra disposer du résultat de la prochaine revue de la troïka, mais aussi en savoir plus sur la situation des banques grecques, après la publication de la revue de la qualité des actifs des banques de la zone euro, "à la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Athènes a reçu le 28 avril la plus grande partie d'une tranche d'aide de 8,3 milliards d'euros du Fonds de soutien de la zone euro, le FESF, soit 6,3 milliards d'euros. Ce versement devrait être complété par un milliard en juin et un autre en juillet. De son côté, le FMI devrait décider en juin du versement de 3,6 milliards d'euros, lié au respect par la Grèce de ses engagements.