Le groupe allemand Siemens va effectuer des investissements pour environ 5 milliards d'euros dans divers projets en Argentine d'ici 2020, a annoncé mercredi à Buenos Aires le président du groupe.
Siemens investira "quelque 5 milliards d'euros" notamment "dans les infrastructures, les transports, l'énergie", a déclaré Joe Kaeser, président et directeur exécutif de Siemens. Il participait au Forum des investissements et des affaires organisé dans la capitale argentine par le gouvernement de Mauricio Macri, le président de droite libérale entré en fonctions en décembre dernier.
M. Kaeser a fait l'éloge des mesures prises par les actuelles autorités argentines pour l'ouverture des marchés de "ce pays merveilleux" aux investissements étrangers.
"Nous allons créer 3.000 postes de travail, dont 700 pour les jeunes. Nous pouvons aider à reconstruire ce grand pays", a-t-il déclaré.
"C'est un moment décisif, il y a une nouvelle direction politique", et les dirigeants actuels "sont très sérieux sur ce qu'ils veulent faire", a estimé M. Kaeser. "C'est le moment d'investir, un moment décisif pour que ce pays redevienne ce qu'il était".
Le projet d'investissements de Siemens, qui devrait créer un total de 10.000 emplois directs et indirects, fait l'objet d'un protocole d'accord qui a été signé par M. Kaeser, par le président Macri et par plusieurs ministres argentins, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale argentine.
Siemens est présent depuis plus de 100 ans en Argentine, où il a actuellement quelque 1.400 employés.
Le forum de Buenos Aires, inauguré mardi par le président Macri, réunit quelque 1.600 hommes d'affaires, pour la plupart des directeurs de firmes multinationales.
L'ambiance chez ces décideurs est largement favorable à la politique libérale impulsée par M. Macri. Mais certains responsables confient sous le couvert de l'anonymat vouloir garder une certaine réserve et juger l'évolution de la situation du pays avant se lancer dans des investissements lourds.
L'économie argentine est en récession, et le taux de chômage a atteint près de 10% cette année.
Les Argentins sont appelés à fournir des garanties aux investisseurs afin de rétablir la confiance, après les douze années de politiques protectionnistes des présidences de centre-gauche de Nestor et Cristina Kirchner.