La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi, enregistrant son troisième recul d'affilée, alors que les investisseurs préfèrent éviter tout risque au moment où débute la saison des publications trimestrielles des entreprises américaines.
A la clôture, l'indice CAC 40 a lâché 16,91 points pour s'inscrire à 3.365,87 points, dans un volume d'échanges toujours réduit de 2,7 milliards d'euros.
Les autres grandes Bourses européennes ont également terminé sur des notes moroses. A Londres, le Footsie a reculé de 0,58% et à Francfort, le Dax a abandonné 0,41%. L'Eurostoxx 50 a cédé 0,63%.
Une nouvelle fois, le marché a hésité, en l'absence d'événement majeur, et s'est montré attentiste tout au long de la séance.
Même prudence à l'ouverture de Wall Street, après la publication des premiers résultats de sociétés américaines pour le troisième trimestre, généralement accueillis avec circonspection.
C'est l'heure de vérité pour la Bourse, car les investisseurs vont ainsi pouvoir vérifier la résistance des entreprises à cette période de ralentissement économique, indique-t-on dans les salles de marché.
Les incertitudes politiques sur l'Espagne, sur la Grèce et sur l'Union bancaire passent d'ailleurs au second plan, les investisseurs étant avant tout focalisés sur les prochains résultats de sociétés.
Chez Neuflize OBC, on se montre plutôt optimiste et l'on "s'attend à quelques bonnes surprises de la part des sociétés après un excès de prudence de leurs dirigeants cet été". L'incertitude qui envahit les marchés interdit toutefois de dégager des grandes tendances, souligne le département de gestion de la banque.
Franklin Pichard, gérant chez Barclays, estime que l'évolution des marchés va se faire notamment "en fonction de la visibilité que donneront (ou non) les entreprises sur leur activité et leurs perspectives dans un contexte de révision à la baisse de la croissance mondiale".
Le titre EADS est sorti du lot après l'annonce de l'échec de sa fusion avec BAE. La valeur qui effectuait avant cette décision un parcours plutôt stable, a soudainement grimpé pour terminer en hausse de 5,17% à 27,45 euros, soit la plus forte hausse de la cote.
Dans son sillage, Safran qui fait partie du même secteur que EADS a pris 3,56% à 30,43 euros. Une performance aidée par l'initiative d'un investisseur activiste, The Children's Investment Fund (TCI), qui a réclamé aux dirigeants une revalorisation substantielle du dividende.
En hausse également PPR (+2,56% à 128,30 euros), dopée par l'annonce de la prochaine introduction en Bourse de sa filiale Fnac.
PSA Peugeot Citroën a reculé de 1,61% à 5,88 euros, après la décision de l'agence d'évaluation financière Moody's d'abaisser d'un cran la note du constructeur automobile français à "Ba3".
Du coté des baisses, on note le recul significatif d'Iliad (Free) qui a perdu 3,94% à 120,6 euros. Le titre est pénalisé par les annonces de Bercy mardi soir qui exige des opérateurs de téléphonie mobile, "y compris pour le dernier entrant" Free, de déployer son propre réseau mobile.
Sanofi a abandonné 0,84% à 66,24 euros. Le groupe pharmaceutique va procéder aux 900 suppressions d'emplois prévues via un plan de départs volontaires et non par des licenciements, selon le gouvernement.
Les valeurs bancaires ont évolué en ordre dispersé. BNP Paribas a perdu 0,96% à 37,69 euros, Société Générale a lâché 0,83% à 22,74 euros et le Crédit Agricole a cédé 0,21% à 5,72 euros.
Plusieurs notes d'analystes ont également animé le marché, avec les reculs de Saint-Gobain (-2,04% à 26,44 euros) et Wendel (-3,59% à 63,63 euros), tous les deux pénalisés par un abaissement de recommandation par UBS.