LONDRES (Reuters) - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024 vendredi, l'organisation basée à Paris citant une consommation plus faible que prévu dans les pays de l'OCDE et un ralentissement de l'activité industrielle.
L'AIE a abaissé ses perspectives de croissance de la demande à 1,2 million de baril par jour (bpj) cette année, soit 130.000 bpj de moins que précédemment. Elle ajoute que la relance de la demande chinoise, à la faveur de l'assouplissement des restrictions liées au Covid, a atteint ses limites.
"Les données de livraison pour de nombreux pays ont été moins bonnes que la normale, car le temps exceptionnellement chaud de la fin de l'hiver a réduit l'utilisation des combustibles de chauffage dans les pays de l'OCDE plus que la normale", déclare l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.
"En outre, le ralentissement prolongé de l'activité industrielle dans les économies avancées a continué à faire baisser la demande de combustibles industriels", précise le rapport.
La croissance de la demande en 2025 se réduira à 1,1 million de bpj, la croissance du PIB mondial devant rester stable et l'expansion du marché des véhicules électriques devant s'accélérer, selon l'AIE.
L'AIE relève que la contribution de la Chine à l'augmentation mondiale de la demande devrait diminuer, passant de 79% en 2023 à 45% en 2024 et à 27% l'année prochaine.
(Reportage Noah Browning, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)