🚀 L’IA ProPicks rapporte +34,9%!Lire plus

Le chaos thaïlandais inquiète le Japon et ses constructeurs automobiles

Publié le 20/05/2014 08:29
Le chaos thaïlandais inquiète le Japon et ses constructeurs automobiles
RENA
-
HMC
-
TM
-
7201
-

Les Japonais, qui ont massivement investi en Thaïlande ces dernières années pour contourner le risque chinois, s'inquiètent de l'aggravation de la crise politique dans ce pays où les constructeurs d'automobiles nippons tiennent le haut du pavé.

"Nous avons des grandes inquiétudes face à la situation en Thaïlande", a souligné mardi le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, quelques heures après l'imposition de la loi martiale par l'armée thaïlandaise après des mois de crise politique.

Et pour cause: le Japon est de loin le premier investisseur direct en Thaïlande. En 2013, les sociétés nippones y ont placé près de 6,9 milliards de dollars, plus de la moitié du total investi dans cette importante économie d'Asie du Sud-Est, d'après la banque centrale thaïlandaise. Près de 4.000 sociétés japonaises, notamment des secteurs industriels comme l'automobile ou l'électronique, sont actives dans ce pays, d'après un récent rapport du centre de recherche Teikoku Databank.

"Nous appelons encore une fois toutes les parties concernées à agir avec retenue et sans recourir à la violence" afin que les conflits internes au pays soient résolus "pacifiquement et de façon démocratique", a insisté le porte-parole japonais, au moment où des soldats et véhicules militaires étaient déployés dans le centre de Bangkok.

Les entreprises nippones ont investi de longue date dans l'économie thaïlandaise, mais leur présence sur place s'est amplifiée depuis deux ans avec l'intensification de la crise diplomatique sino-japonaise autour d'îles de mer de Chine orientale, les Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.

La nationalisation par le Japon, en septembre 2012, de trois de ces îlots avait entraîné de massives manifestations antinippones en Chine et ce climat avait fait plonger les ventes de produits japonais, particulièrement de voitures, dans l'Empire du milieu.

- Les constructeurs attentistes -

La Thaïlande a depuis, avec d'autres pays d'Asie du Sud-Est, profité de l'ambition du Japon de ne pas mettre trop d’œufs dans son panier chinois, mais des observateurs pointent le risque de voir l'archipel chercher des solutions de substitution plus stables.

L'attitude des groupes d'automobiles japonais fortement implantés en Thaïlande est particulièrement surveillée, car ils tiennent non seulement une grande part du marché local mais exportent aussi massivement depuis ce pays vers le reste de l'Asie du Sud-Est et bien au-delà.

Interrogés par l'AFP à leur siège japonais, ils se sont toutefois montrés très peu loquaces face aux nouveaux développements sur le terrain.

Le premier constructeur mondial, Toyota (TOKYO:7203), n'a ainsi fait aucun commentaire, un porte-parole expliquant simplement que le travail avait "débuté comme d'habitude" dans les trois usines Toyota en Thaïlande dans la matinée. Près de 850.000 véhicules sont sorties de ses chaînes d'assemblage dans ce pays l'année dernière.

"Nous étudions la situation", a déclaré de son côté un porte-parole de Nissan Motor Co., Ltd. (TOKYO:7201), dont le français Renault (PARIS:RENA) est le premier actionnaire, sans se prononcer sur l'éventuel report de l'ouverture prévue cette année d'une nouvelle usine d'assemblage en Thaïlande - sa deuxième.

La semaine dernière, le PDG de Nissan, Carlos Ghosn, avait affirmé que cette mise en service aurait lieu comme prévu, mais la situation a radicalement changé avec l'irruption des militaires. M. Ghosn avait toutefois laissé entendre que le chaos politique thaïlandais pourrait peser sur de futures décisions d'implantation.

Chez Honda Motor Co (TOKYO:7267) aussi, la construction d'une deuxième usine d'assemblage a débuté pour une ouverture prévue en avril 2015. "Nous surveillons la situation politique, afin de pouvoir décider si nous allons continuer ou non ce projet", a prévenu ce porte-parole, Teruhiko Tatebe.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés