Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a estimé mardi, lors d'une visite chez le constructeur PSA Peugeot Citroën à quelques jours de l'ouverture du Mondial de l'Automobile à Paris, que l'industrie automobile française ne devrait plus connaître de pertes d'emplois.
"Il y a eu beaucoup de pertes sur le secteur automobile dans les dernières années, je crois pouvoir dire aujourd'hui que c'est terminé", a déclaré le ministre lors d'une visite au siège de PSA, évoquant la crise que cette industrie a connue , dont elle commence à sortir mais sans avoir retrouvé les niveaux de ventes antérieurs.
Il a expliqué que "l'automobile française, comme l'automobile européenne, a eu à faire face à ce qu'on appelle des surcapacités, il y avait trop de bases installées en Europe. (...) Notre souhait, c'est que la base installée demeure, et qu'on trouve l'organisation optimale pour ne plus sacrifier d'emplois".
"L'automobile française a un futur, il faut résister à la désindustrialisation qui n'est en aucun cas une fatalité, mais il faut construire l'industrie de demain", a souligné le ministre, citant notamment "la voiture 2 litres aux 100 (kilomètres) pour tous".
"A horizon 2020, elles seront au prix de la 208 ou de la Clio, et donc accessibles à tous", a-t-il ajouté. "Les projets nouveaux" pourraient, selon le ministre, "permettre de rouvrir, (...) dans les prochaines années, des lignes de production".
"L'électrique, la mobilité améliorée (...) sont des projets sur lesquels nous investissons, l'Etat français. Nous avons investi plus de 400 millions d'euros sur ces 3 dernières années, et nous allons en investir encore plus dans les trois années à venir", a-t-il encore commenté.
Quant au constructeur PSA Peugeot (PARIS:PEUP) Citroën, qui a ouvert début 2014 son capital au chinois Dongfeng, il a retrouvé au premier semestre un résultat opérationnel courant positif, pour la première fois depuis 2010.
Interrogé sur d'éventuelles créations d'emploi, le PDG du groupe Carlos Tavares a renvoyé à un retour de la compétitivité, puisque "l'emploi est la conséquence de notre compétitivité".
La croissance du marché européen "participe du redressement économique de PSA, qui est largement implanté en Europe", a-t-il commenté, précisant que ce redressement "est lié d'abord aux efforts qui ont été consentis par nos collaborateurs et à l'existence d'un plan de redressement clair".