Les marchés actions européens attendaient manifestement plus de la BCE. Ils sont unanimement en baisse ce jeudi à l'approche de la fin de séance, à l'exception de Londres et Madrid.
Vers 16h45, si le Footsie 100 grappille en effet 0,2%, le SMI (Zürich) recule, lui, dans des proportions identiques. L'Ibex 35 (Madrid) prend pour sa part 0,5%, tandis que le CAC 40 et le Footsie MIB (Milan) reculent tous deux de 0,4%. Le BEL 20 abandonne de son côté 0,3%, le Dax 0,9% et l'AEX (Amsterdam) 1,2%.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé comme prévu ses taux directeurs inchangés à 'zéro' ce jeudi, le prêt marginal (d'urgence) et la facilité de dépôt demeurant également inchangés à respectivement 0,25 et -0,4%. La déception des marchés, palpable dès le début du 'speech' de Mario Draghi, provient de l'absence d'annonces et de perspectives d'ajout de liquidités (pas d'extension du 'quantitative easing' à ce stade) ; et si la croissance est légèrement revue à la hausse en 2016 de 0,1 point à +1,7%, la prévision pour 2017 a été symétriquement réduite à +1,6%.
'Il semble que la récente détérioration des données économiques et de l'inflation n'incite toujours pas la BCE à poursuivre sa politique d'assouplissement. S'il n'est pas très surprenant que la BCE choisisse aujourd'hui de ne pas lancer de nouvelle action, compte tenu de la nature traditionnellement mesurée de ses déclarations, nous nous attendions néanmoins à des propos visant à préparer les marchés à un assouplissement d'ici la fin de l'année', a commenté Tim Graf, directeur de la stratégie Macro, State Street Global Markets EMEA, selon lequel 'le niveau de l'inflation et des attentes d'inflation restant bien en-deçà du niveau cible, il semble improbable que cette réticence se prolonge encore longtemps'.
'En termes d'action, la BCE s'inscrit dans la continuité de ses annonces de 2015, et son plan d'intervention annoncé en mars 2016', relève par ailleurs Mourtaza Asad-Syed, directeur des investissements de Yomoni, pour qui 'le gros du 'bazooka' est derrière nous'. Et d'ajouter: 'la divergence entre les politiques monétaires se réduit donc entre BCE et Fed, surtout si la Fed hésite finalement à rehausser ses taux directeurs à la lumière de chiffres de conjonctures contradictoires.'
Concernant les indicateurs, on signalera que le Département américain du Commerce a recensé 259.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage, après 263.000 et contre 265.000 anticipés par les économistes. Sur le marché des changes, l'euro avance de 0,3% à 1,1271, tandis que le baril de Brent grimpe de 1,1% à 48,5 dollars peu avant la publication des stocks hebdomadaires de pétrole outre-Atlantique.
Enfin, à propos des valeurs, les financières résistent bien à l'image de Société Générale (PA:SOGN) (+1,7%), Crédit Agricole (PA:CAGR) (+1,4%) et BNP Paribas (PA:BNPP) (+1,2%), les 3 meilleures performances du CAC 40.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.