Obtenir 40% de réduction
🚀 Notre IA superforme en mai. PRFT fait +55% en 16 jours ! Les choix de juin arrivent.Voir actions

Philippe présente un plan pour protéger les entreprises stratégiques

Publié le 16/02/2018 09:35
Le logo du groupe français L'Oréal à Paris le 23 novembre 2017 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)
NESN
-
ALSO
-
GE
-

Le logo du groupe français L'Oréal à Paris le 23 novembre 2017 (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Edouard Philippe présente vendredi de nouvelles mesures pour protéger les entreprises françaises jugées stratégiques, un renforcement du dispositif du colbertiste Arnaud Montebourg que l'exécutif ne juge pas contradictoire avec son objectif d'attirer les investisseurs étrangers en France.

Accompagné du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui prépare pour mi-avril une loi Pacte pour la croissance et les entreprises, le Premier ministre doit faire ces annonces dans l'après-midi sur le site d'une usine du géant des cosmétiques L'Oréal à Lassigny (Oise).

Convaincre les investisseurs de "Choose France" et "en même temps" protéger le capital des entreprises tricolores que l'Etat stratège ne veut pas voir passer sous pavillon étranger, sur fond de mobilisation européenne: c'est ce nouvel équilibre macroniste que va porter le chef du gouvernement.

"C'est totalement assumé: on est dans la logique du +libérer, protéger+", défend un conseiller gouvernemental.

Le lieu n'est pas choisi au hasard: le géant suisse de l'alimentation Nestlé (SIX:NESN) vient de décider de ne pas renouveler l'accord qui le liait depuis plus de 40 ans à L'Oréal. La fin d'un pacte, entraîné par la mort de la propriétaire de L'Oréal Liliane Bettencourt en septembre, qui ouvre théoriquement la porte à une OPA sur le champion français des cosmétiques.

Peu après la disparition de la milliardaire, Edouard Philippe avait déjà assuré que l'Etat serait "très attentif" au devenir de L'Oréal, une des plus grandes entreprises françaises.

"Nous n'hésiterons pas à monter au créneau en cas de menace d'OPA sur des champions français" et ce "dans tous les secteurs", avait-il réitéré en novembre.

Bruno Le Maire avait pourtant surpris début janvier en annonçant qu'il préparait un renforcement du décret Montebourg, du nom de l'ancien ministre socialiste.

- 'Golden share' -

Aux secteurs déjà protégés par un décret de 2005 (défense, armement...), ce dernier avait ajouté l'eau, la santé, l'énergie, les transports et les télécommunications, juste après l'annonce du rachat de la branche énergie d' Alstom (PA:ALSO) par l'américain General Electric (NYSE:GE) en 2014.

Selon des sources gouvernementales, Edouard Philippe devrait l'étendre à nouveau: au stockage de données numériques et à l'intelligence artificielle, comme déjà annoncé par Bruno Le Maire, mais aussi les nanotechnologies (semi-conducteurs...), le spatial et les infrastructures financières. Des domaines limités mais transversaux, dont plusieurs grandes entreprises peuvent se prévaloir.

L'exécutif entend aussi compléter l'arsenal de sanctions prévu par le dispositif Montebourg; deux mesures existent déjà: l'annulation de l'opération, "l'arme atomique" du dispositif, et le versement d'une pénalité égale à une ou deux fois le montant de l'opération.

S'y ajouteraient des sanctions financières plus variables, liées par exemple à la taille de l'acquéreur, ainsi qu'un dispositif permettant de suspendre les droits de vote de ce dernier sur l'entreprise visée, toujours dans les cas où il n'a pas tenu ses engagements.

Pour améliorer le suivi de ces engagements, pour l'heure contrôlés par Bercy, un auditeur externe sera nommé pour vérifier la tenue des promesses, aux frais de l'acquéreur.

L'autre grand volet concerne des dispositifs de blocage du capital des entreprises visées; le gouvernement veut étendre la possibilité, prévue dans une ordonnance de 2014, de recourir aux "golden shares", ces "actions dorées" ou "spécifiques" permettant à l'Etat de bloquer des prises de participations ou des cessions d'actif.

L'exécutif veut aussi renforcer la possibilité pour l'Etat de prendre des "petits tickets" dans des entreprises, par exemple une participation de 5% permettant de bloquer un retrait de cote dans le cadre d'une OPA. Les prises de participation seraient financées par un endettement de la banque publique BPI France.

Les dispositions législatives de ce plan seront incluses dans le futur projet de loi Pacte, prévu pour arriver en Conseil des ministres le 18 avril. Les autres mesures seraient adaptées parallèlement par décret.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés