La Fédération française des télécoms a dénoncé lundi "l'image biaisée" du secteur donnée la semaine dernière par l'UFC Que Choisir, qui a indiqué que l'arrivée de Free Mobile en 2012 avait permis un gain de pouvoir d'achat de près de 7 milliards d'euros.
La principale association de défense des consommateurs a publié mardi une étude où elle indique que l'entrée sur le marché d'un quatrième opérateur mobile en janvier 2012 "était une condition nécessaire pour insuffler une intensité concurrentielle", qui a permis une nette baisse des prix pour les consommateurs.
"Contrairement à l’image biaisée donnée par l’étude de l’UFC Que Choisir, la situation du secteur des télécoms s’est fortement dégradée depuis trois ans, au point d’en menacer la soutenabilité même", dénonce la Fédération des télécoms qui regroupe les principaux opérateurs télécoms français à l'exception de Free.
La FFT estime principalement qu'une "dégradation continue des revenus des opérateurs" n'est "pas compatible avec la poursuite d’un effort soutenu d’investissement dans les réseaux pour conserver un niveau élevé de qualité de service, malgré l’explosion des usages, et déployer le Très haut débit fixe (fibre) et mobile".
Elle veut "mettre en garde contre la lecture biaisée que fait l’UFC" concernant le niveau des prix des services mobiles en France qui sont deux fois moins élevés que dans les pays de l'Union européenne, et estime que l'étude de l'association "pose de nombreuses questions de méthode, de présentation des faits et des conclusions qui en découlent".
Les opérateurs "ont engagé plus de 7 milliards d’euros en 2013, en particulier pour déployer à un rythme record la 4G et tenir leurs engagements dans le déploiement" de la fibre, avec l’objectif de couvrir 60% de la population en 2020, rappelle la Fédération des télécoms.
"Mais, contrairement à ce que feint de croire l’UFC, le fait d’avoir des prix significativement inférieurs aux autres pays de l’OCDE ne peut rester durablement sans conséquences dommageables non seulement pour les opérateurs et l’ensemble de la filière, mais aussi pour le consommateur, attentif à juste titre à la qualité de service et à l’accès aux nouvelles technologies, qui était jusqu’alors un axe de vigilance fort de l’UFC", tient-elle à souligner.
La Fédération indique que ses opérateurs "ont vu leurs revenus baisser de 16% entre 2010 et 2013 et leurs marges chuter de 26,8%, malgré des coupes drastiques dans les dépenses de fonctionnement".