Le gouvernement russe prévoit de débloquer près de 400 millions d'euros pour soutenir le marché automobile, qui s'effondre en raison de la crise économique, a annoncé lundi le Premier ministre Dmitri Medvedev.
Ces mesures prévoient notamment des subventions pour réduire le coût des crédits automobiles et des achats de véhicules utilitaires par des structures publiques, a précisé le chef du gouvernement, cité par les agences russes.
Le plan préparé par le ministère de l'Industrie représente "une coût total d'environ 25 milliards de roubles", soit 390 millions d'euros, a indiqué M. Medvedev, précisant qu'il soutenait "totalement ces idées".
Le Premier ministre s'exprimait lors d'une réunion gouvernementale consacrée à la situation de l'industrie automobile, qui voit ses ventes s'effondrer et les constructeurs réduire drastiquement leurs cadences de production.
"Si aucune mesure de soutien n'est prise, le marché chutera de 50%" cette année, a prévenu le ministre de l'Industrie Denis Mantourov, cité par les agences russes à l'occasion d'une conférence de presse. "Si on prend en compte les mesures prises depuis le début de l'année plus celles annoncées aujourd'hui, le marché reculera environ de 24%", a-t-il ajouté.
Le marché automobile russe, devenu le deuxième en Europe après l'Allemagne en 2012 et dans lequel les constructeurs ont massivement investi ces dernières années, a reculé de 10% en 2014 et de 32% en janvier-février par rapport à la même période un an plus tôt.
Cette déroute, causée par l'effondrement du rouble qui plombe le pouvoir d'achat et dope les prix, a été illustrée la semaine dernière de manière spectaculaire par la décision du géant américain General Motors de retirer sa marque Opel de Russie et de limiter la présence de la marque Chevrolet à quelques modèles haut de gamme.
Ces mesures vont se traduire par la fermeture de son usine de Saint-Pétersbourg, qui emploie 3.000 personnes.
De son côté, l'Allemand Volkswagen (XETRA:VOWG) a indiqué lundi vouloir réduire la production de son usine de Kalouga, environ 300 kilomètres au sud de Moscou. Quelque 150 emplois temporaires ne seront pas renouvelés et un plan de départ va être mis en place, a expliqué une porte-parole à l'AFP.