Le London Metal Exchange (LME), qui contrôle 80% des échanges de métaux dans le monde, a rejeté l'offre de rachat faite par l'opérateur boursier transatlantique NYSE Euronext, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier.
"Le LME a rejeté l'offre du NYSE", a indiqué cette source sans autre précision.
Interrogé, un porte-parole du NYSE s'est borné à "souhaiter bonne chance" à l'institution londonienne, disant avoir fait une proposition qui "offre une valorisation raisonnable".
Il s'agit d'une nouvelle déconvenue pour la société américano-européenne qui s'était lancée dans la course au LME à peine deux semaines après avoir essuyé le veto des autorités de Bruxelles à un projet de fusion avec l'allemand Deutsche Börse.
Lors de l'annonce de la candidature de NYSE Euronext, la presse américaine avait valorisé le LME autour d'un milliard de livres.
Ce développement intervient une semaine après que la société londonienne a annoncé avoir reçu plusieurs offres détaillées de rachat, sans en dire davantage.
"Le conseil d'administration va désormais étudier les propositions et tenir les actionnaires informés" ainsi que "poursuivre le dialogue avec les actionnaires afin d'atteindre le meilleur résultat possible pour le marché", avait indiqué le conseil d'administration du LME dans un communiqué émis le 8 mai.
Parmi les autres prétendants, figure la Bourse de Hong Kong (HKEx) qui a manifesté publiquement son intérêt. La Bourse de Chicago (CME) et l'américain IntercontinentalExchange (ICE) sont également considérés comme des candidats probables mais ne se sont jamais exprimés sur le sujet.
Créé il y a 135 ans, le LME appartient à plus de 70 membres - autrement dit ses principaux utilisateurs - comme la banque américaine Goldman Sachs ou le courtier londonien en métaux Metdist.