Les cours du pétrole se reprenaient légèrement mardi en Asie même s'ils restaient sous pression, après une journée noire pour les places financières déclenchée par les inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 37 cents, à 38,67 dollars.
Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en octobre, s'appréciait de 44 cents, à 43,13 dollars.
Lundi, le marché pétrolier avait chuté à New York pour terminer pour la première fois depuis six ans sous 40 dollars le baril.
"Le brut et les matières premières connaissent une certaine stabilité dans les échanges asiatiques après la déroute de lundi mais je ne parierais pas que cela va durer", a déclaré Bernard Aw, analyste chez IG Markets à Singapour.
"Le principal facteur pour le marché aujourd'hui, ça va être de savoir quand et si les autorités chinoises vont intervenir à nouveau pour stabiliser la volatilité des marchés d'actions", a-t-il ajouté.
"Les investisseurs sont toujours en proie à la peur" provoquée par des facteurs comme "le ralentissement de la croissance mondiale, un effondrement des matières premières, les risques de déflation, le ralentissement chinois, le calendrier d'un relèvement de ses taux directeurs" par la Réserve fédérale américaine.
La production continue à être très élevée que ce soit au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bpj), comme aux Etats-Unis, qui produisent du pétrole de schiste.
Dans ce contexte, une baisse de la demande en Chine, premier importateur mondial d'énergie, ne ferait que rajouter à la surabondance de l'offre alors que les marchés craignent aussi un retour de l'or noir iranien après l'accord conclu sur le programme nucléaire de Téhéran.
La veille, le WTI avait perdu 2,21 dollars à 38,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'était pas retombé en clôture depuis février 2009.
A Londres, le Brent a cédé 2,80 dollars à 42,69 dollars, à son plus bas depuis mars 2009.