Nicolas Sarkozy a dénoncé, mardi, devant des patrons du bâtiment, la présence parmi les chefs d'entreprises de quelques "brebis galeuses", qui ont des "comportements extrêmement choquants".
Invité à s'exprimer devant la Fédération française du bâtiment, à Paris, le président-candidat a notamment fait allusion au groupe Montupet, ancien actionnaire principal de la Fonderie du Poitou Aluminium, qui avait proposé une baisse de 25% des salaires à ses employés pour conserver l'entreprise.
"Il faut qu'on ait le courage de clairement se séparer des quelques brebis galeuses qui abaissent les idées qui sont les nôtres par des comportements qui, pour être extrêmement minoritaires, n'en sont pas moins extrêmement choquants", a affirmé M. Sarkozy.
"A la Fonderie du Poitou, ceux qui étaient les actionnaires ont proposé aux salariés -honte à eux- 25% de réduction de salaires. C'est un scandale. Humainement, qui accepterait ça? Quand des gens se comportent si mal, ils portent atteinte à l'entreprise et aux entrepreneurs dans toute la France", a-t-il assené.
Ce sont des "prédateurs" au comportement "inadmissible", a-t-il insisté.
"Je suis du côté de ceux qui ont refusé. C'est pas des méthodes. Où est l'humanité, où est l'humanisme, où est le respect, la communauté entrepreneuriale, où est la richesse de l'entreprise qui est la richesse des hommes? C'est très minoritaire, c'est vrai, mais ça fait mal", a-t-il ajouté.
"Ayant clairement posé les limites, je ferai pour mon deuxième quinquennat, si vous me faites confiance, les accords compétitivité-emploi", a-t-il réaffirmé.
Selon M. Sarkozy, "il faut laisser les salariés et chefs d'entreprises discuter salaires, emploi, aménagement du temps de travail, carnets de commandes".
"Je suis prêt à aller jusqu'à ce que l'accord de l'entreprise soit plus fort que la loi et plus fort que le contrat individuel", a-t-il dit, sous les applaudissements de son auditoire.
Le président candidat s'est rendu lundi à la Fonderie du Poitou Aluminium, à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne), où il a annoncé que ce fabricant de culasses pour automobiles, en redressement judiciaire, allait être repris par l'équipementier Saint Jean Industries, grâce au soutien notamment de Renault et de l'Etat.