La Banque de France a abaissé mercredi sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre en France, à +0,3% contre +0,4% annoncés auparavant.
La Banque de France se base sur son enquête mensuelle auprès des entreprises, qui fait notamment état en février d'une pause dans la production et les livraisons dans le secteur de l'industrie, après plusieurs mois de hausse.
"La pharmacie, pour cause d'interruptions de production, ainsi que la fabrication de machines reculent tandis que l'automobile et le caoutchouc-plastique progressent", précise la Banque centrale dans un communiqué, indiquant par ailleurs que les commandes, en particulier en provenance de l'étranger, ralentissent.
Dans les services, l'activité progresse mais "à un rythme un peu moins soutenu qu'en janvier", indique-t-elle encore. Dans le détail, l'information-communication et l'intérim sont "dynamiques", et l'hébergement-restauration, durement touchés par les conséquences des attentats survenus à Paris en novembre, "cesse de baisser".
Dans le bâtiment, l'activité "augmente un peu", aussi bien dans le gros oeuvre que le second oeuvre.
Dans ces trois secteurs, les chefs d'entreprise prévoient une hausse de l'activité en mars.
Au quatrième trimestre, la croissance a déjà atteint 0,3%, selon l'Insee qui table toujours pour l'heure sur une hausse de 0,4% du PIB au premier trimestre 2016.
Le gouvernement vise une croissance de 1,5% sur l'ensemble de 2016, après 1,1% l'an dernier.
La commission européenne prévoit en revanche une croissance de 1,3% en 2016 en France, inférieure à celle de la zone euro (1,7%).