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Carburants: la grève des conducteurs commence à se sentir à la pompe

Publié le 31/05/2017 13:52
Une pompe à essence d'une station-service d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris, le 31 mai 2017 (Photo BENJAMIN CREMEL. AFP)
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Une pompe à essence d'une station-service d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris, le 31 mai 2017 (Photo BENJAMIN CREMEL. AFP)

Plusieurs centaines de stations-services connaissaient mercredi des difficultés d'approvisionnement, notamment en Ile-de-France, conséquence de la grève des conducteurs de camions transportant des matières dangereuses (carburants, gaz...), lancée il y a six jours par la CGT-Transports.

En Ile-de-France, des grévistes ont réinstallé des "barrages filtrants" à l'entrée de la dizaine de dépôts franciliens pour informer les camions qui roulent du mouvement, afin "de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales", a indiqué Fabrice Michaud, porte-parole de la fédération.

La police a notamment confirmé des "filtrages" au port de Gennevilliers et à Nanterre, mais "pas de blocage".

Il en est de même à Grand-Quevilly, près de Rouen, et Fos-sur-Mer, près de Marseille, selon M. Michaud.

Selon la CGT, la grève est observée par une large majorité de chauffeurs franciliens, ce que contestent les fédérations patronales FNTR et TLF.

Dans un communiqué commun, elles affirment mercredi que cette grève est le fait d'"une minorité de syndicalistes, dont certains n'appartiennent même pas au secteur des transports", évoquant des "pressions inacceptables sur les conducteurs non grévistes".

Même sans action de blocage, des dépôts tournaient au ralenti en région parisienne, comme à Villeneuve-le-Roi où 25 camions avaient été chargés à 09H00, contre une moyenne de 40 habituellement. Selon Total (PA:TOTF), les dépôts de Gennevilliers, Coignières et Grandpuits étaient aussi "en débit réduit".

Sans qu'il soit possible de faire la part entre l'effet de la grève et le comportement des automobilistes qui, anticipant une pénurie, se seraient précipités à la pompe, la guerre d'usure lancée vendredi dernier par la CGT-Transports commence aussi à se faire sentir directement dans un nombre croissant de stations-services.

- 400 stations en panne -

Exemple dans le Val-de-Marne, sur 89 stations, plus de la moitié sont touchées: 28 en rupture totale et 20 partielle. La station BP (LON:BP) du centre ville d'Ivry-sur-Seine est à sec "depuis hier midi". "On attend d'être livré... comme tout le monde", dit le pompiste.

L'application mon-essence.fr, élaborée à partir des informations remontées par les abonnés, recensait à la mi-journée environ 850 stations touchées en France, dont 429 en rupture totale (contre 252 mardi soir). Il y a 11.000 stations dans l'hexagone, dont 1.000 en région parisienne.

L'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), dont les adhérents représentent 600 stations rien qu'en Ile-de-France, n'avait pas actualisé mercredi son bilan de la veille, d'une "centaine" de stations en rupture en Ile-de-France.

Mais rien que dans le réseau Total, le nombre de stations en rupture en Ile-de-France a doublé en 24 heures, pour atteindre 83, soit un quart des stations franciliennes (4% à l'échelle nationale), selon le groupe.

Total demande aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant"et "de ne pas développer de surconsommation préventive" pour éviter une pénurie créée par un effet de panique, comme au printemps 2016 lors des grèves contre la loi travail.

Niant toute difficulté d'approvisionnement, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a lui aussi appelé à la "responsabilité" des consommateurs pour ne pas céder "à la panique". Le gouvernement "est attentif", a-t-il ajouté.

Avec cette grève, lancée vendredi en plein week-end de l'Ascension, la CGT entend pousser le patronat (FNTR, TLF, OTRE) à "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses.

Le syndicat souhaite notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

Attendant "un signe significatif des autorités", la CGT-Transports espérait mercredi "convaincre les autres syndicats de venir à la table des négociations".

Mais d'ores et déjà, les fédérations FO et CFDT du transport ont pris leurs distances avec ce mouvement. Refusant tout "saucissonnage" de la convention collective, elles souhaitent que les problèmes soulevés soient discutés dans le cadre des négociations sur les classifications de métiers et grilles de salaires prévues en juillet.

Ce calendrier est "fixé de longue date", insistaient mercredi les organisations patronales.

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