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Joon absorbée par Air France après l'échec de sa mission de reconquête

Publié le 10/01/2019 18:40
Mis à jour le 11/01/2019 03:31
Air France a annoncé jeudi sa décision d'absorber sa filiale à coûts réduits Joon, lancée fin 2017 (Photo JOEL SAGET. AFP)
AIRF
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Air France a annoncé jeudi sa décision d'absorber sa filiale à coûts réduits Joon, lancée fin 2017 (Photo JOEL SAGET. AFP)

Air France a annoncé jeudi sa décision d'absorber sa filiale à coûts réduits Joon, lancée fin 2017 pour faire face à ses rivaux du Golfe ou low-cost, mais qui a échoué dans sa mission et "crée de la complexité".

Cette filiale d'Air France -qui dessert 10 destinations moyen-courrier et 6 long-courrier avec 17 avions- avait été créée sous l'impulsion de l'ancien PDG du groupe Air France-KLM (PA:AIRF) Jean-Marc Janaillac, avec pour objectif de reconquérir les lignes confisquées par la concurrence à sa maison mère, dans un esprit d'innovation et avec des coûts réduits.

Mais elle n'a apparemment pas rencontré son public.

"La marque a dès le début été difficilement comprise par les clients, par les salariés, par les marchés, par les investisseurs", a souligné dans un communiqué le groupe dirigé depuis septembre par le Canadien Benjamin Smith.

"La multiplicité des marques a créé de la complexité et a malheureusement affaibli la puissance de la marque Air France", selon la direction qui estime que "l'intégration de Joon au sein d'Air France devrait apporter de nombreux avantages, notamment l'harmonisation de la flotte, des produits, de la marque".

La filiale d'Air France avait vu le jour à l'issue d'âpres négociations avec les syndicats qui avaient obtenu que sa flotte soit limitée à 28 appareils, 10 sur le long-courrier et 18 sur le moyen-courrier.

Avec un personnel en baskets et en tenue décontractée, elle visait à conquérir une nouvelle clientèle, plus jeune, et à servir de "laboratoire" pour expérimenter des innovations éventuellement étendues ensuite aux autres compagnies du groupe (Air France, KLM, HOP! et la low-cost Transavia).

Joon est "née du vol de l'activité d'une partie du réseau Air France en faisant travailler des PNC (le personnel navigant commercial, NDLR) dans des conditions inacceptables", ont estimé dans un communiqué commun le SNPNC et l'Unsa-PNC en se félicitant de "la renaissance d'un dialogue social jusqu'alors moribond menaçant l'existence même de (la) compagnie" Air France.

- Accord "historique" -

La fusion aura lieu "si possible au début de la saison d'été, le 1er avril", a indiqué à l'AFP Flora Arrighi du syndicat Unac.

Le personnel navigant commercial sera intégré "au sein des effectifs d'Air France, sous contrat Air France", a-t-elle précisé.

"Les PNC de Joon vont entrer chez Air France avec le même salaire de démarrage mais l'évolution de leur carrière sera plus lente", a précisé à l'AFP Stéphane Chausson de l'Unsa-PNC, soulignant qu'ils bénéficieront néanmoins au sein d'Air France de "conditions sociales bien meilleures".

Pour réduire les coûts de fonctionnement de la compagnie, les hôtesses et stewards de Joon avaient été recrutés en externe à des coûts inférieurs d'environ 40% à celui de la même catégorie de personnel chez Air France.

Les pilotes venaient d'Air France sur la base du volontariat et suivant les conditions de rémunération de la compagnie historique.

En novembre, l'intersyndicale SNPNC/Unsa-PNC s'était plainte dans une lettre envoyée à M. Smith des conditions de travail éprouvantes et d'une rémunération insuffisante.

Le projet d'intégration de Joon a été annoncé en parallèle de la conclusion d'un accord catégoriel entre Air France et ses PNC "avec le soutien unanime des trois syndicats représentatifs des PNC d'Air France – SNPNC, l'UNAC, et l'UNSA-PNC", selon la direction.

Les négociations catégorielles avec les pilotes sont encore en cours.

Un accord inter-catégoriel sur une hausse générale des salaires (augmentation rétroactive de 2% au 1er janvier 2018 puis revalorisation de 2% au 1er janvier 2019) avait déjà été signé le 19 octobre.

M. Smith, cité dans le communiqué, s'est dit "très heureux de ce nouvel accord équilibré", ajoutant qu'il souhaitait "que la confiance et le dialogue entre Air France et tous nos collaborateurs continuent de s’améliorer".

M. Janaillac avait quitté le groupe en mai 2018 après avoir été désavoué par le personnel à l'issue d'un référendum organisé sur un accord salarial.

Le SNPNC et l'Unsa-PNC ont salué un "accord historique" qui "replace le PNC au cœur d'Air France", "redonne un avenir" aux salariés et "améliore (leur) qualité de vie et (leurs) plannings".

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