Investing.com - Alors que l'Europe est minée par une crise énergétique brutale, la France a annoncé mardi qu'elle allait investir 1 milliard d'euros - 1,2 milliard de dollars - dans l'énergie nucléaire d'ici à la fin de la décennie, confirmant sa préférence pour cette source d'énergie controversée alors que le pays cherche à sortir l'Europe de ses difficultés énergétiques.
La crise énergétique actuelle en Europe, due à des pénuries d'approvisionnement, a vu les prix du gaz naturel et de l'électricité monter en flèche.
Mais la France se démarque du reste de l'Europe en produisant plus de 70 % de son électricité dans des centrales nucléaires. Cela a protégé ses entreprises industrielles (et ses consommateurs) des fortes hausses de prix observées ailleurs. En fait, la France est le seul pays du G7 qui investit davantage dans l'énergie nucléaire que dans les énergies renouvelables.
L’investissement de la France annoncé hier sera consacré à la construction de petits réacteurs modulaires. Il s'agit de minuscules réacteurs pouvant produire 300 MW, soit assez pour alimenter 126 000 foyers, et pouvant être préfabriqués et assemblés sur place.
Par ailleurs, les analystes s'attendent à ce que le président Macron annonce bientôt un investissement beaucoup plus important pour que six réacteurs nucléaires conventionnels soient opérationnels d'ici 2044, pour un coût d'environ 59 milliards de dollars.
Dans sa déclaration d’hier, la France a également déclaré qu'elle rejoignait une coalition de pays de l'UE, dont la Finlande, la Pologne et la République tchèque, qui souhaitent que l'énergie nucléaire soit qualifiée de "verte" dans la législation fiscale européenne. D'autres pays, notamment l'Allemagne, s'opposent fermement à cette proposition, invoquant, à juste titre, le problème insoluble des déchets nucléaires.