Donald Trump accorde un nouveau sursis à Huawei, le géant chinois des télécoms, qu'il accuse de "menacer la sécurité" des États-Unis.
Donner du temps aux fournisseurs américains pour se retournerLa décision a été annoncée ce lundi par le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross. En clair, Huaweï va pouvoir continuer à commercer avec certains de ses clients américains pendant 90 jours, soit jusqu'à fin novembre.
"Certaines entreprises de télécoms américaines, notamment rurales, dépendent de Huawei. Nous leur donnons donc un peu plus de temps pour se retourner. Mais nous n'accordons en aucune façon des licences spécifiques", souligne le secrétaire au Commerce Wilbur Ross.
L’administration américaine soupçonne Huawei de travailler avec les autorités chinoises. En mai dernier, Washington avait ainsi placé le groupe télécoms sur une liste noire, sur laquelle a été ajoutée depuis une centaine de filiales et personnes liées à Huawei, a précisé ce lundi le département du Commerce.
435 millions de dollars de pertes pour les fournisseursMais cette mise au ban impacte les entreprises américaines qui fournissent des composants. Au cours du second trimestre, elles auraient perdu 435 millions de dollars, selon des chiffres publiés par le cabinet d'études indépendant "Light Reading".
Des société telles Qualcomm (NASDAQ:QCOM) ou Intel (NASDAQ:INTC) figurent parmi les fournisseurs de Huawei. Mais depuis qu'il a été placé sur une liste noire par les États-Unis, le géant chinois s'est tourné vers d'autres fournisseurs, constate avec amertume le PDG de Western Digital (NASDAQ:WDC) (WD).
Sans doute un pas en avant vers l'indépendance. Pour preuve, Huawei, qui utilise jusqu'à présent le système "Android" de Google (NASDAQ:GOOGL) pour ses téléphones portables, vient de dévoiler "Harmony", son propre système d'exploitation.