COLOMBO - Le Sri Lanka a conclu un accord avec un groupe de nations créancières pour restructurer une dette d'environ 5,9 milliards de dollars, une étape clé dans ses efforts pour sortir de la pire crise économique qu'il ait connue depuis des décennies. Cet accord fait suite à un accord antérieur concernant 4,2 milliards de dollars dus à la banque chinoise d'import-export.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué qu'il pourrait approuver la révision du plan de sauvetage du Sri Lanka le mois prochain, ce qui pourrait débloquer une nouvelle tranche d'environ 334 millions de dollars. Cette évolution attendue fait suite à un accord conclu en octobre au niveau des services du FMI sur la revue du plan de sauvetage, préparant ainsi le terrain pour une réunion du conseil d'administration attendue à la mi-décembre.
Le secrétaire au Trésor du Sri Lanka, Mahinda Siriwardana, a souligné l'importance de ces mesures pour l'assainissement des finances publiques et la reprise économique. Le principal diplomate financier du Japon, Masato Kanda, a salué l'accord comme un modèle pour d'autres pays à revenu intermédiaire confrontés à des défis budgétaires similaires. Il est à noter que le comité des créanciers qui dirige les efforts de restructuration comprend le Japon, la France et l'Inde, mais que la Chine n'y participe pas officiellement.
Depuis son renflouement de 2,9 milliards de dollars par le FMI en mars, le Sri Lanka a progressé en modérant l'inflation et en reconstituant ses réserves de change. Le pays vise à réduire sa dette de 16,9 milliards de dollars grâce à des efforts de restructuration et cherche activement à conclure des accords supplémentaires avec les créanciers bilatéraux et les détenteurs d'obligations.
Le gouverneur de la banque centrale, P. Nandalal Weerasinghe, a indiqué qu'une aide potentielle supplémentaire d'environ 900 millions de dollars de la part d'institutions financières mondiales pourrait suivre le déblocage anticipé des fonds du FMI. Ces développements interviennent alors que les discussions se poursuivent avec les créanciers bilatéraux dans le cadre d'une stratégie de protocole d'accord, et que des efforts sont faits pour trouver des solutions avec les détenteurs d'obligations qui détiennent la plupart des obligations souveraines internationales du Sri Lanka.
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