Investing.com - Les marchés européens sont dans le vert après une donnée de l' IPC aux États-Unis qui a donné des ailes aux experts pour les paris sur la prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Les chiffres ne fournissent pas la visibilité attendue quant à savoir si la Fed choisira de relever son taux d'intérêt de référence de 25 points de base, comme le prévoit la majorité du marché, ou si elle le fera à nouveau, comme en décembre, de 50 points de base. A cet égard, il faut noter que nous pensons que ces chiffres positifs étaient déjà plus qu'escomptés par les marchés, d'où les doutes et le 'désenchantement' de certains investisseurs, qui pariaient sur une 'surprise' positive, qui ne s'est pas produite", explique Link Securities.
Selon Bankinter, après les données de l'IPC d'hier, "la pression sur la Fed se relâche, ce qui pourrait à nouveau ralentir le rythme des hausses de taux (en déc-22, elle a augmenté de +50bp après quatre hausses consécutives de +75bp et un total de +425bp dans l'année). Selon nous, un nouvel assouplissement devra attendre plus longtemps, notamment du côté des services.
Des coupes ?
"Suite aux données, le marché reste pratiquement inchangé dans ses attentes d'une hausse des taux, lors de la prochaine réunion de février, de +25bp, ainsi qu'un niveau cible pour le taux des Fed Funds de 5% en juin-2023 et des réductions de -50bp dans la dernière partie de l'année, contrairement aux déclarations de la Fed et au dot plot qui prévoient que les taux resteront autour de 5% pour une bonne période de temps", osent les analystes de Renta 4.
"Il faut garder à l'esprit que les prix liés aux services restent serrés, et qu'un nouveau ralentissement du marché du travail et des salaires sera nécessaire pour crier victoire sur l'inflation", ajoutent-ils.
"Les marchés continuent de parier clairement sur le fait que les banques centrales mettront fin à leurs hausses de taux dans les prochains mois, tandis que les investisseurs plus "optimistes" parient qu'elles commenceront même à inverser ce processus au second semestre 2023", note Link Securities.
"Nous sommes moins optimistes à cet égard, car nous pensons que l'inflation, même si elle a probablement déjà atteint son pic cyclique et qu'elle va se modérer dans les prochains mois, aidée par des effets de base et la baisse des prix des matières premières (matières premières et énergie), mettra beaucoup de temps à se rapprocher de l'objectif de 2% fixé par les principales banques centrales", ajoutent ces analystes.
"En outre, au second semestre 2023, si l'économie chinoise commence à se redresser après la vague de Covid-19 dans laquelle le pays est actuellement plongé, les prix de nombreuses matières premières, comme le pétrole et le gaz, pourraient repartir à la hausse avec une certaine intensité", concluent-ils chez Link Securities.
Par Laura Sánchez