L'action du fabricant allemand d'articles de sport Adidas atteignait des sommets en Bourse lundi après la publication de brillants résultats trimestriels.
Vers 11H15 GMT, le titre était à son plus haut niveau historique, gagnant 5,12% à 62,88 euros euros et dominant l'indice Dax (+0,12%). Le précédent record du titre s'élevait à 61,29 euros.
Les analystes de la banque UBS, qui avaient inauguré vendredi leur couverture du titre, estiment qu'il peut grimper jusqu'à 70 euros.
Le bénéfice net d'Adidas au premier trimestre a augmenté de 38% sur un an à 289 millions d'euros, grâce à de bons résultats opérationnels et un effet fiscal favorable, selon un communiqué surprise.
La publication des chiffres du numéro deux mondial des équipements sportifs, derrière l'américain Nike, était prévue initialement pour le 3 mai, mais le groupe explique qu'il a dû anticiper car ses résultats sont "nettement supérieurs aux attentes du marché".
Son bénéfice net est en effet très supérieur aux 237 millions d'euros attendus par le consensus d'analystes établi par l'agence Dow Jones Newswires.
Dans le détail, le chiffre d'affaires au premier trimestre a grimpé de 17% sur un an à 3,8 milliards d'euros (+14% à taux de change constant), tandis que le bénéfice d'exploitation a grimpé de 30% à 409 millions d'euros.
Adidas a une nouvelle fois brillé en particulier en Asie, avec un taux de croissance de 26% dans cette région, mais aussi dans les pays européens émergents (+15%), et en Amérique du Nord (+11%), à taux de change constant. Il a augmenté ses ventes de 7% en Europe occidentale.
"Ce qui est encore plus impressionnant est l'amélioration de la marge opérationnelle, que nous n'espérions pas au premier trimestre en raison des coûts de marketing destinés à préparer l'Euro de football et les Jeux Olympiques", écrivent Ingbert Faust et Philipp Rigters, analystes chez Equinet.
Cette marge a grimpé de 1,1 point sur un an pour atteindre 10,7% au premier trimestre.
Le tableau n'a été terni que très légèrement par l'annonce de la "découverte de malversations" dans les activités en Inde de la filiale Reebok. Celles-ci pourraient amputer "jusqu'à 125 millions d'euros" le bénéfice annuel avant impôts mais de manière rétroactive puisque les faits se sont déroulés avant 2012, selon un communiqué.
Le résultat 2012 ne sera donc pas affecté, a promis Adidas.
Le groupe a toutefois décidé, en raison de ces problèmes, de "restructurer à marche forcée ses activités indiennes" notamment pour "modifier de manière très sensible les pratiques", ce qui devrait cette fois "conduire à une charge négative de jusqu'à 70 millions d'euros" au cours de l'année.
Prenant en compte à la fois les résultats meilleurs que prévu, et les soucis indiens, Adidas a publié une version précisée et plus optimiste de ses prévisions pour 2012, année faste pour l'équipementier puisqu'elle verra se dérouler à la fois les Jeux Olympiques de Londres, et l'Euro de football en Pologne et en Ukraine.
Le groupe sponsorise l'équipe de foot allemande, qui figure parmi les favorites de l'Euro.
Il attend désormais une hausse de "près de 10%" à taux de change constant de son chiffre d'affaires, contre de 5 à 10% précédemment.
Adidas table par ailleurs sur une hausse de 12 à 17% du bénéfice net part du groupe, contre +10 à +15% espérés jusqu'ici.
La banque DZ Bank a calculé que cette prévision laissait espérer un bénéfice net annuel compris entre 752 et 785 millions d'euros, selon une note citée par l'agence Dow Jones Newswires.