🥇 Première règle de l'investissement ? Savoir quand économiser ! Jusqu'à 55 % de réduction sur InvestingPro avant le BLACK FRIDAYPROFITER DES SOLDES

AIG en voie de perdre son procès contre son ancien patron Hank Greenberg

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 07/07/2009 23:55

L'assureur américain AIG, nationalisé à l'automne, a vu rejetée par un jury fédéral mardi sa plainte contre son ex-PDG Maurice ("Hank") Greenberg, auquel il reprochait d'avoir détourné à travers la société qu'il dirige plus de 4 milliards de dollars.

Il revient désormais au juge new-yorkais Jed Rakoff de prendre une décision finale, "d'ici au mois d'août", selon les parties impliquées. Le juge n'est pas tenu obligatoirement à s'en tenir à la décision des jurés.

Si AIG devrait être débouté, l'assureur pourra faire appel.

Un porte-parole, Mark Herr, s'est dit "déçu" des conclusions du jury. "Nous continuons à croire fondées nos poursuites", a-t-il ajouté.

Au contraire, une porte-parole de la société Starr International, dirigée par M. Greenberg, s'est dite "confortée" par la validation de ses arguments par le jury et par "le rejet rapide et complet des attaques personnelles scandaleuses portées contre M. Greenberg par AIG et ses conseils".

Ce verdict intervient au terme d'un procès ouvert le 15 juin dans un tribunal fédéral de Manhattan, où M. Greenberg, 84 ans, avait dû s'expliquer sur la rétention par sa société d'actions AIG. L'assureur affirmait que ces titres étaient destinés à rémunérer ses cadres et à ce titre lui revenaient.

M. Greenberg et les responsables de Starr International faisaient valoir au contraire que cette société n'était aucunement tenue de reverser ces titres à l'assureur.

Patron emblématique d'AIG pendant près de 40 ans, M. Greenberg avait été poussé au départ en mars 2005, à une époque où des enquêtes pour manipulations comptables visaient le mastodonte de l'assurance, un leader mondial au fonctionnement très opaque en raison de ses myriades de sociétés.

AIG s'est finalement effondré en pleine crise financière en septembre, débouchant sur une nationalisation en urgence pour éviter une faillite aux conséquences incalculables. Depuis lors, le groupe a été renfloué à hauteur de 170 milliards de dollars, en numéraire et en garanties, par l'Etat fédéral.

Dirigé par une nouvelle équipe depuis sa nationalisation de fait, AIG cherche à rembourser l'Etat, en cédant nombre de ses actifs, et les actions logées dans Starr International auraient pu contribuer à cette fin.

Starr International Company, dite SICO, visée par les poursuites d'AIG, est une société portant le nom du fondateur de ce qui est devenu AIG, C.V. Starr, et fondée en 1970. Au coeur des enjeux: les actions AIG qui y avaient été parquées depuis les années 1970, dont la valeur a bondi de 120 millions de dollars à 4,3 milliards en 2005.

M. Greenberg a été le président de SICO pendant des années, et il dirige toujours aujourd'hui cette entité.

Un avocat d'AIG, Theodore Wells, avait fait valoir devant le jury que depuis sa création, "SICO était supposé prendre ces actions et les loger dans un fonds, et utiliser ces actions pour le bénéfice des salariés d'AIG, en alimentant un plan de rémunération à long terme".

M. Wells avait dépeint un Maurice Greenberg rongé par "la colère" d'avoir été poussé à la démission. M. Greenberg aurait ainsi "trahi" les engagements de SICO et "détourné" le rôle statutaire de cette entité, "en prétendant que ce n'était pas un fonds" de rémunération mais une société indépendante, et en lui faisant conserver le trésor des actions AIG.

L'avocat de SICO avait au contraire plaidé l'indépendance de cette société, affirmant qu'il est inscrit dans les statuts que le bénéficiaire de ses actifs, en cas de liquidation, n'était pas AIG mais un fonds caritatif enregistré aux Bermudes.

"Je mets au défi quiconque de trouver quoi que ce soit dans ces documents qui indique que (les actifs de SICO) soient destinés à AIG", avait martelé Me David Boies, accusant AIG de vouloir "se servir dans la boîte à gateaux".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés