Les prix des carburants à la pompe ont à nouveau reculé la semaine dernière en France, ceux de l'essence reculant d'environ deux centimes par litre alors que celui du gazole s'érodait légèrement, selon les relevés hebdomadaires officiels publiés lundi.
Le litre de gazole, carburant préféré des Français (plus de 80% des ventes), est descendu à 1,4264 euro contre 1,4295 une semaine plus tôt, s'éloignant encore un peu plus de son record historique (1,4584 euro) établi à la mi-mars, selon des données mises en ligne par le ministère du Développement durable.
Le litre d'essence sans plomb 95 (environ 15% des ventes de carburant) est revenu à 1,6282 euro contre 1,6507 euro une semaine plus tôt (et après un record de 1,6664 euros à la mi-avril).
Enfin, le sans plomb 98 (environ 5% de la consommation nationale de carburants) est retombé à 1,6824 euro, contre 1,7001 euro une semaine plus tôt (et après avoir culminé à 1,7121 euro début avril).
Ces prix sont des moyennes nationales calculées par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) à partir de données fournies par les stations-services.
C'est la deuxième semaine consécutive que les prix des trois carburants reculent en même temps.
Cette détente -même s'ils restent à des niveaux très élevés- reflète un apaisement relatif des cours du pétrole brut.
Ils avaient été entraînés dans une spirale haussière depuis la fin 2011 en raison notamment de tensions politiques autour de l'Iran, ou encore du Soudan et du Nigeria. Mais ces tensions se sont quelque peu atténuées dernièrement, grâce notamment la relance en avril des négociations entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
De plus, l'euro, qui s'était déprécié depuis la fin de l'année dernière par rapport au dollar, ce qui renchérissait automatiquement le prix de l'or noir une fois converti dans la monnaie européenne, tend globalement à se redresser depuis quelques semaines.
La récente flambée des prix des carburants, qui a frappé les automobilistes au portefeuille, a fait des vagues en pleine campagne présidentielle.
Le socialiste François Hollande, en tête des sondages pour le 2e tour, s'est engagé en cas de victoire à bloquer les prix à la pompe pendant trois mois, une mesure jugée démagogique et absurde par son adversaire Nicolas Sarkozy.
"Les perspectives de poursuite de la baisse des prix des carburants, liées à la baisse des cours du pétrole sur les marché mondiaux, rendent la proposition de blocage administratif des prix non seulement inopérante, mais aussi inopportune", a jugé lundi soir le ministre de l'Energie Eric Besson, dans une déclaration à l'AFP.