L'équipementier japonais Takata cherche encore à déterminer la "cause fondamentale" des ruptures de ses airbags à l'origine de plusieurs décès et de dizaines de millions de rappels de véhicules, a déclaré mardi un de ses cadres dirigeants en Amérique du Nord.
"Ce qui est vraiment compliqué c'est de parvenir à déterminer la cause fondamentale" de ces incidents, a déclaré le vice-président du groupe pour l'Amérique du Nord, Kevin Kennedy, lors d'une audition au Congrès.
Souvent pointé du doigt, le nitrate d'ammonium utilisé pour gonfler ses airbags est "sans doute un facteur" mais d'autres éléments (humidité, chaleur, ancienneté...) peuvent entrer en ligne de compte, a-t-il ajouté.
"Ce qui est difficile c'est que vous pouvez avoir deux airbags dans les mêmes conditions, l'un va bien fonctionner et l'autre non", a poursuivi M. Kennedy.
Les airbags défectueux de Takata, qui peuvent exploser même en cas de collision mineure, ont créé un scandale aux Etats-Unis et conduit au rappel de 34 millions de véhicules dans le pays.
Mardi devant le Congrès, le responsable a promis des aménagements dans la conception des airbags, mais il a admis que son groupe utilisait encore du nitrate d'ammonium dans ses airbags qui équiperont des nouveaux véhicules mais aussi ceux rappelés pour réparation.
Pressé par les sénateurs, M. Kennedy a toutefois ajouté que le groupe cherchait se détourner de ce composant chimique "aussi vite que nous le pouvons". "Mais dans une voiture ce n'est pas aussi simple que changer la couleur de la voiture", a-t-il ajouté.
Le constructeur d'automobiles japonais Honda est l'un des plus touchés, mais une dizaine d'autres groupes automobiles sont aussi concernés: BMW (XETRA:BMWG), Fiat, Chrysler, General Motors (NYSE:GM), Ford, Mazda, Mitsubishi, Nissan (TOKYO:7201), Subaru, Toyota (TOKYO:7203).
Outre la pression des régulateurs, Takata est visé par une enquête pénale du département américain de la Justice.