La Bourse de New York a fini en demi-teinte lundi, perdant son élan en fin de séance malgré la bonne tenue des valeurs de l'énergie: le Dow Jones a tout de même gagné 0,16%, mais le Nasdaq a cédé 0,48%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 18,24 points pour finir à 11.428,56 points, ne parvenant pas à maintenir des gains qui lui auraient permis de finir à son plus haut niveau de clôture depuis plus de deux ans. Le Nasdaq, à dominante technologique, a abandonné 12,63 points à 2.624,91 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est stabilisé (+0,06 point) à 1.240,46 points.
Ces deux indices avaient atteint en fin de semaine leurs plus hauts niveaux de l'année, des sommets inédits depuis fin décembre 2007 pour le premier et depuis septembre 2008 pour le second.
"Trois éléments ont aidé à faire monter le marché", a expliqué Art Hogan, de Jefferies: le maintien de taux d'intérêt inchangés en Chine, les craintes contenues en Europe sur la crise de la dette et le recentrage de l'attention des investisseurs sur la question des allègements d'impôts pour les ménages américains.
Les investisseurs s'attendaient maintenant à ce que la question soit approuvée cette semaine par le Congrès américain, a rapporté Art Hogan.
Les valeurs liées à l'énergie et aux matières premières ont soutenu le marché alors que les autorités chinoises ont décidé de ne pas adopter de mesures pour freiner l'inflation.
Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar (+1,88% à 91,63 dollars) et le groupe pétrolier Chevron (+1,54% à 88,37 dollars) ont signé les deux plus fortes progressions de l'indice Dow Jones.
Les échanges sont restés peu étoffés en l'absence d'indicateur majeur publié lundi aux Etats-Unis.
Le reste de la semaine sera toutefois marqué par une série d'indicateurs susceptibles d'avoir de l'influence: prix à la consommation et à la production, ventes de détail, production industrielle, sans compter la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi.
"La combinaison d'expirations d'options et de contrats à terme, de stratégies de roulement dans les portefeuilles de gestion et d'actualité économique chargée pourrait donner lieu à une semaine très volatile pour les actions", a estimé Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Quelques annonces d'acquisitions ont également animé le marché.
Le conglomérat General Electric (-0,56% à 17,62 dollars) a lancé une offre publique d'achat amicale de 800 millions de livres sterling (1,3 milliard de dollars) sur le groupe britannique de services pétroliers Wellstream Holdings.
De son côté le groupe informatique Dell (-3,85% à 13,35 dollars) a conclu un accord pour acheter la société de stockage de données Compellent pour 820 millions de dollars net, soit 27,75 dollars par action en numéraire. L'action de ce dernier a lâché 2,54% à 27,98 dollars.
Parmi les valeurs technologiques, Apple a résisté à la morosité (+0,35% à 321,67 dollars) soutenu par une note favorable des analystes de Goldman Sachs, qui ont fixé un objectif de cours sur le titre de 430 dollars.
Dionex, spécialisée dans l'analyse chimique, s'est en revanche envolée de 20,02% à 117,82 dollars. Elle va être rachetée par la société d'équipements scientifiques Thermo Fisher (+4,75% à 55,56 dollars) pour 2,1 milliards de dollars.
Le milliardaire Carl Icahn a renoncé à acheter les actions du studio de cinéma Lionsgate (-4,70% à 7,09 dollars) qui lui avaient été apportées pendant son offre publique d'achat.
Le marché obligataire s'est un peu repris. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est détendu à 3,383% contre 3,296% vendredi soir, après être monté en séance à son plus haut niveau depuis début juin, et celui du bon à 30 ans a reculé à 4,401% contre 4,422%.