Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne restait proche de l'équilibre face à ses principales contreparties dans un marché sans relief. En baisse de 0,24% à 1,0909 franc suisse, l'euro se montrait étale face au sterling (- 0,12% à 0,8338) tout en grappillant 0,13% face à la devise américaine, à 1,1078 dollar. Rien à signaler contre le yen (- 0,01% à 115,92).
C'est aujourd'hui que le gouvernement change de mains au Royaume-Uni, dans le sillage du choix du Brexit par les électeurs britanniques. David Cameron cède la place de Premier ministre à Theresa May, à qui reviendra la charge d'assumer les conséquences du référendum organisé durant la mandature de son prédécesseur.
'Les incertitudes politiques ont reculé au Royaume-Uni avec la nomination d'un nouveau premier ministre. Les investisseurs ont aussi réagi positivement aux articles de presse sur une solution de Rome pour aider son secteur bancaire à se débarrasser du fardeau des créances douteuses', commentent ce matin des analystes parisiens, ce qui permet aux changes de se stabiliser.
Chez Société Générale (PA:SOGN), les cambistes ironisent sur le - récent - sentiment quasi-général (auquel le FMI a participé) suivant lequel le Brexit n'aura finalement que peu de conséquences sur la croissance économique de l'Europe et des Etats-Unis, ni sur l'environnement de taux. 'Une telle opinion va à l'encontre de la corrélation sans cesse accrue entre les différents pays dans un monde de plus en plus connecté', mettent en garde les spécialistes de devises de la banque française. A moins qu'une politique budgétaire de taille ne soit mise en place outre-Manche.
Quid de l'actualité de la Réserve fédérale américaine ? En vue du prochain comité de politique monétaire, prévu à la fin du mois, elle est rythmée par les déclarations des membres de la Fed, qui n'ont pas manqué hier.
James Bullard, Neel Kashkari et Loretta Mester, qui dirigent respectivement les Fed de Saint Louis, de Minneapolis et de Cleveland, ont procédé à des déclarations. Leur trait commun est d'insister sur la prudence nécessaire après le Brexit, ce qui renforce encore un peu plus l'idée d'un statu quo lors du FOMC des 26 et 27 juillet prochains. Et l'anticipation très répandue selon laquelle une seule hausse des taux directeurs américains interviendra en 2016, comme tel avait été le cas en 2015.
A suivre ce soir après Bourse : la publication par la Fed de son 'Livre beige', c'est-à-dire son recueil consacré à la conjoncture économique aux Etats-Unis. Chez Aurel BGC, on rappelle que ce 'rapport (...) fait rarement décaler les marchés'.
Par ailleurs, la Banque d'Angleterre réunira demain son comité de politique monétaire pour la première fois depuis le vote du Brexit.
EG
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.