Quelque 3.200 travailleurs de la mine de cuivre géante de Chuquicamata, dans le nord du Chili, se sont déclarés en grève après l'échec de négociations salariales, a annoncé mercredi la compagnie minière publique Codelco.
Ce conflit a éclaté en raison de la rupture de négociations ouvertes depuis deux semaines entre la direction et les trois syndicats du personnel de la mine. Ces derniers ont rejeté une offre de la compagnie prévoyant une hausse salariale de 1,2% et une prime de 20.100 dollars, et réclament une amélioration de la couverture santé et des retraites des travailleurs.
Dans un communiqué, Codelco a affirmé que son offre représentait "l'effort maximal" que l'entreprise pouvait se permettre. Selon la compagnie, cette offre tient compte "de la réalité du secteur minier et de ses perspectives d'avenir, menacées par l'aggravation de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine", premier consommateur mondial de cuivre.
La grève démarrera vendredi matin, ont annoncé les syndicats.
Ouverte au début du XXe siècle en plein désert d'Atacama, la mine de Chuquicamata produit environ 450.000 tonnes de cuivre par an. Située à 2.800 mètres d'altitude, il s'agit de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde. Son exploitation doit devenir souterraine à partir de juillet prochain, moyennant 5,8 milliards de dollars de travaux.
Codelco est le plus important producteur mondial de cuivre. Il assure à lui seul 11% de la production mondiale de ce minerai, avec environ 1,7 million de tonnes par an.