Investing.com - Le dollar américain a légèrement reculé face à un panier de ses rivaux jeudi, alors que les messages contradictoires du président américain Donald Trump tempéraient les espoirs que la Chine et les États-Unis parviendraient à un accord pour mettre fin à leur longue guerre commerciale.
Trump a déclaré mercredi que les négociations commerciales avec la Chine se déroulaient "très bien", ce qui semble plus positif que mardi, lorsqu'il a déclaré qu'un accord commercial pourrait devoir attendre après l'élection présidentielle américaine de 2020.
Ses commentaires mardi, qui évoquaient la perspective d'une longue prolongation de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, ont affecté le sentiment du marché.
Les marchés ont rebondi mercredi lorsque Bloomberg a annoncé que les deux parties se rapprochaient d'un accord.
"Je pensais que les marchés avaient cessé de jouer au ping-pong dans les échanges commerciaux, mais ce n'est évidemment pas le cas", a déclaré Ray Attrill, stratégiste en chef des devises chez National Australia Bank. "Un nouveau jour, un nouveau renversement de ce qui s'est passé la veille."
Si Pékin et Washington ne parviennent pas à un accord rapidement, la prochaine date importante est le 15 décembre, date à laquelle les États-Unis doivent imposer davantage de droits de douane sur les produits chinois.
Les mouvements dans les principales devises ont été atténués. Le yen japonais refuge était stable à 108,92 pour un dollar à 12h30, tandis que le franc suisse progressait légèrement à 0,9889 pour un dollar.
L'euro a légèrement progressé par rapport au dollar à 1.1092, ce qui a poussé le dollar index en baisse de 0,1%.
Dans la zone euro, les données ont montré que les commandes d’usines allemandes avaient baissé de manière inattendue en octobre, ce qui indique que le secteur manufacturier de la plus grande économie du bloc peine à se sortir d’un effondrement de plus d’un an.
La livre sterling a touché de nouveaux sommets de huit mois, soutenue par les attentes que le Premier ministre Boris Johnson obtiendrait la majorité lors des élections de la semaine prochaine, ouvrant ainsi la voie à la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne le 31 janvier.
Les traders de devises se tournent maintenant vers le rapport sur l'emploi non agricole des États-Unis qui doit paraître vendredi pour déterminer dans quelle mesure l’économie américaine résiste face à un ralentissement mondial.
--Reuters a contribué à ce rapport