La Corée du Sud a annoncé lundi son intention d'acheter deux avions espions au constructeur français Dassault, afin d'intercepter des messages radios nord-coréens et de détecter tout lancement de missiles.
Ces versions spéciales du Falcon 2000, dont le modèle de base est un avion d'affaires, pourraient être déployées autour de 2017, a expliqué l'agence sud-coréenne des programmes d'acquisition pour la défense.
Ces avions espions du français Dassault Aviation remplaceront les appareils de renseignement vieillissant du pays, notamment des RC-800 de la firme américaine Raytheon.
D'après l'agence, le Falcon 2000 a un rayon d'action plus étendu et peut transporter davantage d'équipement que le RC-800.
La version jet privé de cet appareil est capable de transporter 8 passagers à la vitesse de Mach 0,8 sur une distance de 5.555 km, d'après le site internet de l'avionneur français.
La décision de Séoul intervient une semaine après l'échec de ses services de renseignement à apprendre la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, intervenue samedi 17 décembre mais dont la nouvelle a été tenue secrète par Pyongyang pendant deux jours.
L'espionnage sud-coréen n'a connu cette information cruciale qu'au moment où une présentatrice de télévision nord-coréenne en a fait l'annonce officielle le lundi 19.
En règle générale, la Corée du Sud favorise plutôt des commandes de matériel militaire en provenance des Etats-Unis, son principal allié qui stationne 28.500 soldats sur son territoire.
Séoul avait annoncé précédemment l'achat d'ici à la fin 2012 de quatre avions de surveillance à haute altitude Boeing 737 Airborne Early Warning and Control (AEW&C).
Cet appareil est capable de suivre des cibles aériennes et maritimes et de transmettre les informations nécessaires à des chasseurs ou des navires de guerre susceptibles de les affronter.