La Commission de régulation de l'énergie (CRE) devrait recommander EDF pour quatre des cinq sites d'éoliennes en mer dans le cadre d'un appel d'offres géant lancé par le gouvernement l'an dernier, et de déclarer infructueux le dernier, selon Les Echos lundi.
Interrogés par l'AFP, les ministères concernés -Ecologie et Energie- et la CRE se sont refusé à commenter ces informations, mais les ministères ont fait savoir que la décision gouvernementale serait annoncée dans les prochains jours.
Au ministère de l'Energie, on confirme avoir "reçu le rapport de la CRE" et "analyser actuellement l'ensemble des scénarios". Le ministère "saisira la CRE dans les prochains jours d'un projet de décision", ajoute-t-on.
Au ministère de l'Ecologie, on indique également que "le gouvernement est en train d'examiner" les propositions de la CRE et que la décision finale "devrait être connue d'ici la fin de la semaine".
La Commission de régulation de l'énergie n'a pour sa part souhaité faire "aucun commentaire".
Les Echos évoquent une réunion décisive ce lundi à l'Elysée.
Selon le journal, le régulateur, dont l'avis n'est qu'une recommandation que le gouvernement n'est pas tenu de suivre, estime au terme de son analyse que l'offre du consortium mené par EDF, Alstom et le danois Dong est la meilleure pour quatre des cinq sites.
En revanche, la CRE recommande de déclarer infructueux l'appel d'offres portant sur la zone du Tréport (Seine-Maritime), où un consortium mené par GDF Suez, avec Areva comme fournisseur d'éoliennes, est seul en course, ajoute le quotidien.
Le gouvernement a lancé l'an dernier la première tranche d'un appel d'offres géant en vue de l'installation et de l'exploitation de centaines d'éoliennes en mer, dans le cadre de ses objectifs de développement des énergies renouvelables, qui visent à porter leur part dans la consommation d'énergie à 23% en 2020.
Les groupes intéressés par ce premier appel d'offres, qui porte sur une capacité totale de 3.000 mégawatts sur cinq sites répartis le long des côtes normandes et bretonnes, avaient jusqu'à janvier pour déposer leurs candidatures, avant leur instruction par la CRE.
Une dizaine de dossiers, soit une moyenne de deux par site, ont été déposés par des groupements formés par de grands groupes d'énergie (EDF, GDF Suez, Iberdrola) associés à des industriels comme Areva, Alstom, Vinci et Siemens).
L'ex-ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait indiqué début février que le calendrier de cet appel d'offres serait bien respecté, avec la désignation des lauréats et la sélection de nouvelles zones en avril.