Ségolène Royal (PS) a accusé jeudi "le pouvoir en place" de vouloir "freiner" l'entreprise Heuliez spécialisée dans la construction de véhicules électriques, le soupçonnant de vouloir favoriser "ses amis" Renault et Bolloré.
Il y a "une agression permanente sur cette entreprise" avec "un Fonds d'investissement stratégique qui tous les jours ou presque est en train de dire qu'(elle) ne tient pas la route", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes sur Europe 1.
"La question que je me pose c'est pourquoi est-ce que Heuliez est freinée aujourd'hui par le pouvoir en place ? Est-ce que c'est parce que ce ne sont pas les amis du pouvoir qui mettent en premier la voiture électrique sur le marché ?", a-t-elle demandé.
"C'est peut-être pour favoriser Bolloré, peut-être pour favoriser Renault qui a reçu lui 300 millions du contribuable français, peut-être parce que l'Etat a promis 5.000 euros pour les 50.000 premiers véhicules électriques HEC et qu'il n'a pas envie que ça aille sur Heuliez", a-t-elle accusé.
"En voilà assez des déclarations, entre celles de Jean-Pierre Raffarin hier (mercredi) et celles de l'UMP qui déstabilisent une entreprise de 600 salariés", a-t-elle ajouté.
Elle s'est félicitée d'avoir obtenu mercredi, lors d'une assemblée générale extraordinaire, "un engagement écrit pour la première fois" de Bernard Krief consultant (BKC) qui doit apporter 16 millions d'euros à l'entreprise en difficulté, la région apportant pour sa part 5 millions.