Le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, a estimé lundi que le gouvernement devait utiliser ses pouvoirs spéciaux ("golden power") sur la société Sparkle, dans le cadre du resserrement du contrôle de Vivendi (PA:VIV) sur Telecom Italia (MI:TLIT).
"Pour la première fois une procédure de sanction a été ouverte vis-à-vis d'un investisseur qui devait faire une notification (au gouvernement d'une prise de contrôle). Nous évaluerons s'il est nécessaire d'utiliser le golden power. Moi, je pense que oui, sur Sparkle, parce qu'elle a un rôle dans la sécurité nationale", a déclaré M. Calenda.
Le ministre a précisé que cela devait être fait de "manière non punitive mais ferme".
Sparkle est une société du groupe Telecom Italia jugée "stratégique". Elle gère des réseaux considérés comme sensibles, ses câbles sous-marins transmettant des informations entre l'Europe, le pourtour méditerranéen et le continent américain.
Elle a été placée sous la responsabilité d'un Italien, Giuseppe Recchi, vice-président exécutif de Telecom Italia, dont le français Vivendi est le premier actionnaire avec 23,9% du capital.
Le gouvernement italien a lancé fin juillet une instruction pour vérifier si les règles en matière de notification avaient été respectées lors du resserrement du contrôle de Vivendi sur Telecom Italia. Il peut décider, en cas de non-respect des règles, d'exercer des "pouvoirs spéciaux" ("golden power") prévus dans les secteurs stratégiques, comme une amende, un veto, etc.
Le comité d'experts chargé de l'instruction a décidé le 28 septembre de lancer une procédure contre Tim pour manquement à son obligation de notification.
Mais l'opérateur italien conteste cette obligation, car le réseau est toujours resté sous son contrôle.