La Bourse de Paris a terminé sur une légère baisse jeudi (-0,10%), mettant fin à huit séances de hausse, dans un marché qui a repris son souffle et reste globalement bien orienté grâce aux avancées en zone euro.
A la clôture, le CAC 40 a cédé 3,53 points pour s'inscrire à 3.643,13 points, dans un volume d'échanges d'environ 2 milliards d'euros.
A Francfort le Dax a fléchi de 0,43% et à Londres le Footsie a cédé 0,27%, alors que l'Eurostoxx s'est replié de 0,10%.
"En fin de séance, le marché parisien a pris ombrage de déclarations de responsables politiques américains sur l'issue du débat budgétaire américain et a perdu des points mais sans grande conséquence", a expliqué Xavier de Villepion vendeur d'actions chez GLobal Equities.
Malgré ce petit repli, le marché reste de manière générale bien orienté profitant d'une conjonction d'élements positifs en Europe qui permet aux investisseurs, notamment anglo-saxons, de reprendre confiance en la zone euro et de se reporter sur les actifs risqués, indique-t-on dans les salles de marché.
"La tendance reste globalement positive. Le marché a repris son souffle, ce qui est légitime après sa forte progression", souligne Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
Coup sur coup, deux bonnes nouvelles ont été annoncées en zone euro qui renforcent la cohésion de la région: l'Union bancaire est en marche après un accord signé à Bruxelles et le déblocage de l'aide à la Grèce est effectif après le succès de son opération de rachat de dette.
Autre facteur positif Rome et Madrid ont levé avec succès respectivement 4,25 milliards d'euros et 2,02 milliards à des taux en baisse, preuve que l'annonce le week-end dernier de la démission du gouvernement de Mario Monti et du retour en politique de Silvio Berlusconi n'est plus une source d'inquiétude pour les investisseurs.
Face à ces éléments positifs, reste l'ombre du mur budgétaire américain qui inquiète ponctuellement les marchés.
Un accord politique doit être trouvé entre démocrates et républicains pour éviter la mise en place automatique des hausses d'impôts et de réductions des dépenses budgétaires.
Faute d'accord, les Etats-Unis plongeraient dans la récession. Dans les salles de marché, on reste très dépendant des commentaires des responsables politiques américains sur le sujet, mais la plupart des opérateurs et analystes estiment qu'un accord va finalement être conclu.
Le marché est aussi soutenu par la politique de la Réserve fédérale des Etats-Unis qui a lancé mercredi un nouveau programme de rachats d'obligations du Trésor, de 45 milliards de dollars par mois et illimité dans le temps pour soutenir l'économie. Les statistiques publiées aux Etats-Unis n'ont pas joué sur la tendance.
Les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à leur niveau le plus faible en deux mois. Mais les ventes de détail sont ressorties en dessous des attentes du marché, entravées par la baisse du prix de l'essence.
Sur le front des valeurs, on note la bonne performance de TF1 (+5,44% à 9,00 euros), qui profite d'un éventuel investissement de l'américain Discovery dans ses chaînes pour au moins 184 millions d'euros.
PagesJaunes a gagné 2,36% à 1,73 euros, alors que le groupe est en train de finaliser la réorganisation de son capital.
Danone a terminé sur une hausse de 0,75% à 50,74 euros. Le groupe prépare d'ici mars 2013 un plan d'économies visant à réduire ses coûts de 200 millions d'euros sur deux ans en Europe, où la crise pèse sur ses ventes.
Renault a effectué un beau parcours (+1,49% à 40,22 euros) après l'annonce de la vente de sa part dans Volvo AB pour 1,48 milliard d'euros.
Peugeot pour sa part a terminé sur un net recul (-4,06% à 5,20 euros).
Les titres liés au secteur pétrolier et aux matières premières, ont lâché du terrain, à l'instar de CGG Veritas (-2,12% à 22,61 euros), Technip (-1,65% à 85,71 euros), Eramet (-1,56% à 107,45 euros), Aperam (-1,63% à 12,05 euros).
Société Générale a perdu 1,34% à 29,13 euros, ne profitant pas de l'accord signé avec Qatar National Bank (QNB) pour lui céder sa participation majoritaire dans sa filiale égyptienne.
BNP Paribas a terminé sur une note quasiment stable (+0,13% à 43,21 euros) et le Crédit Agricole a nettement progressé (+1,25% à 5,98 euros).
Les deux autres grandes banques françaises étaient en hausse: BNP Paribas a gagné 0,13% à 43,33 euros et Crédit Agricole (+1,44% à 5,99 euros).
Enfin, le titre du fabricant de matériel d'endomicroscopie Mauna Kea Technologies bondissait de 9,46% à 12,15 euros après avoir obtenu l'autorisation des autorités sanitaires chinoises pour ses mini sondes d'endoscopie Cellvizio.