Le premier constructeur d'automobiles japonais, Toyota, va fournir à son compatriote du même secteur Mazda les technologies-clefs de véhicules hybrides, permettant à ce dernier de lancer ce type de voiture en 2013, a affirmé mercredi un quotidien généraliste japonais.
"Un accord de principe a été trouvé pour que Toyota fournisse à Mazda le moteur électrique, le système de gestion de la propulsion et d'autres éléments essentiels afin que Mazda lance un véhicule hybride (essence + électricité) en 2013", a écrit en une de son édition nocturne le Yomiuri Shimbun.
La batterie sera quant à elle proposée par une co-entreprise spécialisée détenue par Toyota et le groupe d'électronique japonais Panasonic, a précisé le journal.
Toyota et Mazda devraient officiellement sceller cette entente industrielle d'ici au mois de mars 2010, d'après le Yomiuri.
Des informations similaires avaient déjà été données par le journal économique Nikkei au mois de juillet, mais n'ont pas été confirmées par les entreprises concernées qui se refusent toujours à tout commentaire.
Mazda, délaissé pour cause de crise par son ancien principal actionnaire, l'américain Ford, n'est pas de taille suffisante pour développer seul les technologies de voitures semi ou tout électriques, selon les experts du secteur.
"Mazda a un budget de recherche et développement pour cette année huit fois inférieur à celui de Toyota", rappelle le Yomiuri.
Une gamme de voitures hybrides et/ou électriques est pourtant aujourd'hui jugée cruciale pour survivre dans un secteur bouleversé.
Ce constat a poussé d'autres rapprochements récents, entre le français PSA et le japonais Mitsubishi Motors ou encore entre l'allemand Volkswagen et le nippon Suzuki.
Toyota juge pour sa part qu'il est "important que les technologies respectueuses de l'environnement soient largement utilisées". Il a à plusieurs reprises indiqué être ouvert aux requêtes émanant d'autres groupes.
Toyota, pionnier de la voiture hybride (il a lancé la première Prius en 1997) est persuadé que ce type de motorisation permet d'assurer une transition entre les véhicules à carburant et les modèles tout électriques, en attendant que ces derniers soient pleinement aboutis et que les nouvelles infrastructures requises soient en place.