La Chine a bouclé son enquête dans une affaire d'espionnage industriel concernant notamment un cadre australien du groupe minier Rio Tinto, détenu en Chine sous l'accusation de vols de secrets commerciaux, ont indiqué lundi les autorités australiennes.
"Ils ont informé aujourd'hui (lundi) notre consulat général à Shanghaï que l'enquête était terminée", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères et du Commerce.
"L'affaire est désormais entre les mains du parquet de Shanghaï qui décidera ou non de la tenue d'un procès", ajoute le texte.
Le 12 août, quatre employés du géant minier anglo-australien, dont son directeur à Shanghai, Stern Hu, ont été formellement accusés d'avoir obtenu des secrets commerciaux sur l'industrie sidérurgique chinoise par des "moyens irréguliers", en violation des lois.
Les quatre accusés avaient été interpellés et emprisonnés le 5 juillet sous l'accusation initiale de vols de secrets d'Etat et d'espionnage.
Les charges ont été réduites en août, devenant "vol de secrets commerciaux" et non plus espionnage, au soulagement de Rio Tinto mais aussi des investisseurs et hommes d'affaires étrangers.
Cette affaire, qui a tendu les relations entre Pékin et Canberra, avait éclaté alors que les sidérurgistes chinois menaient d'âpres négociations sur le prix du minerai de fer avec des géants miniers étrangers, notamment Rio Tinto, mais aussi juste un mois après l'échec d'un accord stratégique important entre Rio Tinto et le géant public chinois de l'aluminium Chinalco.