Le PDG de PPR François-Henri Pinault a réaffirmé mercredi qu'il prendrait "le temps qu'il faut" pour la vente des activités de distribution du groupe et qu'il n'entendait "absolument pas brader", lors de l'assemblée générale des actionnaires.
M. Pinault veut transformer progressivement PPR, actuellement actif dans la distribution avec la Fnac, Redcats (vente à distance) et Conforama, afin de constituer un portefeuille de marques mondiales de luxe et grand public dans l'équipement de la personne (Gucci Group, Puma etc), autrement dit dans l'habillement et les accessoires.
"Je prendrai le temps qu'il faut pour vendre nos actifs aux meilleures conditions et les valoriser dans l'intérêt des entreprises, de leurs salariés et de nos actionnaires", a-t-il dit avant d'ajouter: "je ne souhaite absolument pas brader ces actifs là".
Interrogé sur un éventuel calendrier, M. Pinault a répondu: "cela peut arriver cette année ou cela peut arriver l'année prochaine...".
Concernant d'éventuelles acquisitions, le PDG de PPR a affirmé rester vigilant "sur les opportunités qui pourraient se présenter pour renforcer encore le portefeuille de marques de luxe avec d'autres marques très fortes sur des catégories de produits et des positionnements de prix où nous ne sommes pas présents".
Mais, a-t-il prévenu, "nous ne ferons pas d'acquisitions significatives sans avoir fait de cessions significatives".
Interrogé sur l'arrivée en Europe du groupe d'accessoires américain Coach, M. Pinault a estimé que cette griffe n'était pas concurrente dans le sens où son segment de prix était inférieur à celui de Gucci, marque phare du pôle luxe du groupe.
S'il a exclu tout rachat de Coach, "un peu trop cher", il n'a pas écarté l'idée de "regarder" une autre marque dans le même segment.
Globalement concernant l'année 2010, il a estimé que "l'environnement économique encore convalescent nous (imposait) de rester prudents mais nous sommes déterminés et confiants", a-t-il dit en rappelant les bons résultats du 1e trimestre.