par Noëlle Mennella
PARIS (Reuters) - Arkema a accusé une forte baisse de ses résultats au deuxième trimestre, notamment imputable aux conditions de marchés toujours très difficiles dans les gaz fluorés, de sorte que le groupe prévoit une baisse de son Ebitda en 2014 et décale d'un an la réalisation de ses objectifs à moyen terme.
Le groupe français de chimie précise dans un communiqué que ses résultats du deuxième trimestre sont inférieurs à ses attentes à cause de volumes plus faibles qu'attendu dans les acryliques et de plusieurs éléments spécifiques dans les polyamides.
Au total, ses ventes ont chuté de 6,7% (-3,3% à taux de change et périmètre constants) à 1.520 millions d'euros, son Ebitda de 24,5% à 206 millions et son bénéfice net courant de 45,2% à 68 millions d'euros.
Les analystes attendaient un chiffre d'affaires de 1.595 millions et un Ebitda de 243 millions, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Le groupe prévoit que l'environnement économique au second semestre devrait rester dans la continuité du deuxième trimestre 2014, notamment dans les gaz fluorés et les acryliques.
Dans ces conditions, Arkema prévoit que l'Ebitda 2014 devrait être proche de 800 millions d'euros, contre 902 millions en 2013.
Arkema confirme ses objectifs à moyen terme (chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et marge d'Ebitda de 16%) mais leur réalisation initialement prévue en 2016 est décalée à 2017 pour prendre en compte un retour plus progressif à des conditions normalisées.
Le groupe, qui confirme ses objectifs 2020, estime qu'il devrait bénéficier à compter de 2015 d'importants projets de croissance organique comme la plate-forme de Thiochimie en Malaisie, de la contribution des actifs acryliques en cours d'acquisition en Chine et de la montée en puissance du secteur pétrole et gaz.
Cependant il annonce un renforcement de ses économies de coûts d'environ 50 millions d'euros sur les trois prochaines années.
L'action Arkema a clôturé jeudi à 69,42 euros. Elle cède 18% depuis le début de l'année, après un gain de 7% l'an dernier.
(Edité par Dominique Rodriguez)