PEKIN (Reuters) - Fermer les frontières ne permettra pas de contenir l'épidémie d'Ebola, a déclaré mercredi le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
L'idée de fermer les frontières des trois pays principalement touchés par l'épidémie, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, gagne du terrain, notamment aux Etats-Unis, où certains élus craignent une propagation à grande échelle du virus responsable de plus de 4.500 morts en Afrique de l'Ouest.
Elle est en revanche vivement contestée par des institutions internationales ou des ONG impliquées dans la lutte contre l'épidémie.
Elhadj As Sy, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, estime qu'une fermeture des frontières serait "irrationnelle".
"(Ebola) crée beaucoup de peur et une panique extrême qui peut parfois conduire à des comportements et des mesures très irrationnels, comme fermer les frontières, annuler des liaisons aériennes, isoler des pays, etc.", a-t-il dit lors d'une conférence à Pékin.
"Ce ne sont pas des solutions. La seule solution est d'unir nos efforts pour contenir ce genre de virus et d'épidémie dans son épicentre, là où elle a débuté", a ajouté Elhadj As Sy.
(Michael Martina, Bertrand Boucey pour le service français)