PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé vendredi en très légère hausse après la publication de chiffres mitigés sur la croissance en zone euro au troisième trimestre, notamment en Allemagne où la récession a été évitée de justesse.
Les premières estimations de croissance confirment les difficultés de la zone euro à sortir du marasme, Eurostat faisant état d'une progression de 0,2% du PIB pour l'ensemble de la zone, contre 0,1% attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters.
Si la progression du PIB s'avère un peu plus robuste que prévu en France (+0,3%), l'Allemagne inquiète avec une croissance trimestrielle de seulement 0,1%.
La publication de cette statistique a fait reculer les rendements des obligations de la zone euro. Le rendement du Bund à 10 ans a notamment perdu un point de base à 0,79%, tandis que celui des obligations françaises sur la même échéance a reculé de deux points de base à 1,15%.
La plupart des économistes s'attendent à de nouvelles mesures de soutien à l'activité de la part de la Banque centrale européenne, y compris un programme d'assouplissement quantitatif passant par l'achat de dettes souveraines.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 14,51 points, soit 0,35% à 4.202,46 points. Le Footsie britannique a pris 0,29% et le Dax allemand 0,05%.
L'indice EuroStoxx 50 a grignoté 0,10% et le FTSEurofirst 300 a perdu 0,17%. Sur l'ensemble de semaine, le CAC gagne 0,3%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était étale, malgré les bons chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis et un indice de confiance du consommateur américain supérieur aux attentes en novembre.
Aux valeurs à Paris, Lagardère (+7,32%) signe la plus deuxième plus forte hausse de l'indice SBF 120 après que Hachette, filiale du groupe d'édition et de médias, et Amazon ont annoncé avoir mis fin à un litige qui les opposait depuis plusieurs mois.
Bouygues (+4,23%) affiche la deuxième meilleure performance du CAC après avoir revu en légère hausse son objectif de chiffre d'affaires 2014.
Sur le marché des changes, le dollar accélérait ses gains par rapport à un panier de devises avec une hausse de 0,10%. L'euro était également en baisse par rapport au billet vert.
Sur le front du pétrole, le Brent affichait un rebond de 1,36%, à 78,55 dollars le baril après être tombé sous les 80 dollars en début de semaine. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui s'abstient habituellement de toute prédiction sur l'évolution des cours, le baril de Brent pourrait baisser encore en 2015.
(Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)