Les tarifs pratiqués par les banques en France ont légèrement augmenté en 2013, selon l'enquête annuelle du magazine Mieux vivre votre argent et de l'association de consommateurs CLCV publiée vendredi, mais d'importantes disparités demeurent entre établissements.
En moyenne, pour les banques métropolitaines, de faibles hausses de 0,93% et 0,18% sont constatées pour deux des trois profils de clients étudiés, respectivement celui du "petit consommateur" de services et celui du "gros consommateur".
Ces deux hausses sont assez sensiblement inférieures à l'inflation, qui était de 2% en moyenne en 2012.
Le troisième profil, le "consommateur moyen", a lui enregistré une baisse de 0,85%, selon l'étude qui passe en revue les tarifs applicables au 1er février dans 133 établissements "soit la quasi totalité de la banque de détail en métropole et outre-mer".
Le prix du panier de services bancaires est en hausse dans 58,5% des cas, pour le "petit" consommateur, 61,5% pour le consommateur "moyen" et 58,2% pour le "gros" consommateur.
En intégrant les banques d'Outre-mer, les tarifs sont, en moyenne, en baisse de 0,09%, 1,76% et 0,89% respectivement pour les consommateurs "petits", "moyens" et "gros".
Les tarifs des établissements d'Outre-mer restent sur deux années de repli mais demeurent, en moyenne, supérieurs à leur équivalent en Métropole, selon l'étude, effectuée depuis 11 ans.
"Il y a une évolution contrastée, en fonction des services notamment", a expliqué Reine-Claude Mader, présidente de la CLCV.
Parmi les établissements les plus compétitifs arrivent le Crédit coopératif, intégré à l'étude pour la première fois cette année, LCL et la Banque Postale. A l'autre bout du spectre, figurent le Crédit du Nord, le CIC et Barclays.
L'étude n'intègre que les banques à réseau d'agences, écartant les banques en ligne, dont certaines affichent les tarifs les plus bas du marché.
"La question qui se pose, c'est: est-ce que les banques en ligne offrent la même qualité de prestations? On a considéré que ce n'était pas le cas", a expliqué le directeur de la rédaction de Mieux vivre votre argent, Jean-François Filliatre.
"Elles sont moins chères, mais pour un certain nombre de cas, elles posent des conditions", notamment en matière de niveaux d'épargne ou de revenus mensuels minimums, a relevé Mme Mader.
Comme les années précédentes, l'étude relève également de fortes disparités entre banques, jusqu'à 159% en Métropole pour le profil du "petit consommateur".
La Caisse d'Epargne d'Ile-de-France facture ainsi 35,6 euros pour les services correspondant au profil contre 92,4 euros pour la Banque Populaire Côte d'Azur.
Pour les deux autres profils, les écarts sont de respectivement de 82% et 59% pour le consommateur "moyen" et le "gros" consommateur.
L'étude relève également, une nouvelle fois, que les offres de services groupés, communément appelés "package", ne sont pas toujours avantageuses pour les consommateurs par rapport à un bouquet de services souscrits à la carte.
C'est particulièrement vrai pour les "petits" consommateurs, avec un coût moyen à la carte de 68,7 euros contre 102,0 pour le "package".
"Si le package est intéressant pour les banques, c'est parce qu'un certain nombre de services (intégrés) ne sont pas utilisés", estime Mme Mader.
"Nous aimerions notamment que les assurances soient sorties des packages", a-t-elle ajouté, soulignant que beaucoup de consommateurs ignorent qu'ils en bénéficient.