Le géant pétrolier Anglo-néérlandais Shell a déclaré vendredi "l'état de force majeure" et reporté de deux mois l'envoi de brut à partir de son terminal de Bonny, dans le sud du Nigeria, en raison d'incendies et de fuites sur un important oléoduc.
Shell a "déclaré l'état de force majeure sur l'enlèvement du pétrole à partir du terminal de Bonny pour les mois de mai et juin, et ce sera effectif à partir du 7 mai", a déclaré un porte-parole de la compagnie, Tony Okenedo.
"Ceci résulte d'un report de la production suite à des fuites et des incendies qui ont touché le Trans Niger Pipeline (TNP) le 5 mai", a-t-il précisé.
Les fuites et incendies ont été provoqués par un sabotage perpétré par des voleurs de pétrole, entrainant la fermeture d'un important oléoduc situé dans le Delta du Niger.
"Il y a plusieurs fuites et deux importants incendies sur le Trans Niger à Bodo West et Bera, dans l'Ogoniland (sud)", avait auparavant annoncé un autre porte-parole de Shell, Precious Okolobo.
Les fuites "sont dues à des vols. Shell tente de combattre les incendies et de stopper les fuites, tout en essayant de réparer", avait-il poursuivi.
De 20.000 à 100.000 barils de brut sont quotidiennement volés au Nigeria, le huitième producteur mondial, selon Shell.
"Nous avons remarqué les fuites mercredi, et elles étaient assez importantes pour que nous fermions l'oléoduc concerné", a précisé Tony Okolobo.
Aucun détail n'a été donné par la compagnie sur le montant des pertes depuis l'arrêt de l'oléoduc qui traverse l'est du Delta du Niger.