Bosch veut supprimer 117 emplois dans son usine d'équipement automobile proche de Rodez et faire travailler plus son personnel d'ici à 2015, la direction allemande demandant une baisse des coûts fixes et plus de flexibilité avant de faire un investissement lourd, a indiqué vendredi la direction locale.
Celle-ci a précisé que les 117 emplois seraient supprimés grâce à un plan de préretraites entièrement financé par le groupe. "Ce n'est pas du tout un plan social ou un plan de départs volontaires", a dit à l'AFP le directeur des ressources humaines, Benoît Courtin. Quant à l'allongement du temps de travail, il se produirait sans toucher aux salaires, mais aux RTT.
La direction invoque la crise qui frappe l'industrie automobile.
L'établissement Bosch d'Onet-le-Château, tout près de Rodez, salariait 1.542 personnes en équivalent temps plein début 2013. C'est le premier employeur privé du département, et l'un des dix plus gros de la région Midi-Pyrénées. Il produit des bougies de préchauffage, des buses d'injecteurs et surtout des injecteurs, très majoritairement pour les moteurs diesel.
La direction allemande propose de transformer l'une des lignes de production pour fabriquer une génération plus moderne d'injecteurs.
Cet investissement de plusieurs millions d'euros offrirait plus de lisibilité industrielle pour les prochaines années, dit M. Courtin, "en revanche le groupe, compte tenu de la situation automobile, nous a donné des consignes strictes pour diminuer nos coûts fixes et nous adapter avec une plus grande flexibilité aux variations conjoncturelles".
L'objectif est de réaliser une économie de 9,2 millions d'euros.
M. Courtin ne cache pas que la direction allemande met en balance l'effort d'économie et de flexibilité d'un côté et la transformation de la ligne de production de l'autre, un investissement qui risque sinon d'aller ailleurs.