L'ancien patron du géant public Sinopec, premier raffineur d'Asie, Chen Tonghai, a été condamné à mort avec sursis pour corruption mercredi à Pékin, a annoncé l'agence Chine Nouvelle.
"L'ancien président de China Petroleum and Chemical Group (Sinopec) Chen Tonghai a été condamné à mort avec une remise de deux ans, pour corruption, par la deuxième cour intermédiaire de Pékin mercredi matin", a indiqué l'agence officielle.
Les condamnations à mort avec remise de deux ans signifient généralement que la peine est commuée en une peine de prison à vie au bout de ces deux ans, si le condamné se conduit bien.
Selon le Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste, Chen a été reconnu coupable d'une corruption portant sur 195,7 millions de yuans (quelque 20 millions d'euros) entre 1999 et 2007.
Outre d'avoir reçu des pots-de-vin, il a été reconnu coupable de détournements de fonds, pendant ces années durant lesquelles il est passé de directeur général adjoint, à directeur général, puis président du conseil d'administration de son groupe.
Chen, 60 ans, a rendu les sommes mal acquises, selon les médias officiels.
Il avait avait démissionné de la présidence du conseil d'administration de la compagnie pétrolière en juin 2007, officiellement pour raisons personnelles, mais quelques mois plus tard, en octobre, les autorités avaient confirmé qu'il était détenu pour corruption.
Sa "démission" était intervenue alors qu'à l'approche du 17e congrès du parti communiste au pouvoir en octobre, le gouvernement avait accentué sa lutte contre la corruption qui sape la légitimité du parti et de ses dirigeants.
Chen avait été officiellement inculpé au début de l'année dernière et exclu du Parti communiste, accusé de pots-de-vin et de mener une vie corrompue, alors qu'il dirigeait Sinopec, avaient expliqué les médias officiels.