Les dirigeants des pays riches du G8 et des grands pays émergents ont annoncé jeudi qu'ils voulaient conclure l'année prochaine les négociations du cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial qui sont bloquées depuis des années.
"Nous nous engageons à parvenir à une conclusion ambitieuse et équilibrée du cycle de Doha en 2010", écrivent dans une déclaration commune les dirigeants du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie), du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud), auxquels s'associent l'Egypte, l'Australie, l'Indonésie et la Corée du Sud.
"Nous réaffirmons notre engagement à maintenir et promouvoir des marchés ouverts et à rejeter toutes les mesures protectionnistes", ajoutent-ils, dans ce document publié à l'issue de leur réunion dans le cadre du sommet du G8 de L'Aquila (Italie).
Ces pays indiquent qu'ils se réuniront au niveau des ministres du Commerce pour avancer dans les négociations avant le sommet du G20 les 24-25 septembre à Pittsburgh (Etats-Unis). Cette réunion aura lieu en Inde, a-t-on confirmé à L'Aquila de source diplomatique.
Le directeur général de l'Organisation commerciale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a récemment estimé que les négociations du cycle de Doha prenaient "plutôt bonne tournure" en vue d'une conclusion en 2010.
Entamées en 2001, ces négociations, qui doivent lever des milliers de droits de douanes et réduire les subventions à l'agriculture dans les pays riches, sont bloquées depuis des années par des confrontations nord-sud sur les dossiers agricoles et industriels.
Les pays du G8 et du G5 se sont par ailleurs dits prêts à éviter les dévaluations compétitives de leurs monnaies et ont affirmé qu'ils désiraient favoriser un système monétaire international stable.
"Nous nous abstiendrons d'effectuer des dévaluations compétitives de nos monnaies et favoriserons un système monétaire international stable et qui fonctionne bien", ont-ils assuré.
Les dirigeants de ces pays ont également indiqué qu'ils étaient "préoccupés par le coût social élevé de la crise en termes de chômage et de pauvreté".
"Nous nous engageons à traiter la dimension sociale de la crise en faisant passer au premier rang les préoccupations des citoyens", souligne le texte.
"Nous sommes déterminés à poursuivre les réformes en matière de régulation et de contrôle du système financier pour empêcher les cycles d'expansion et de ralentissement extrêmes", déclarent encore les dirigeants.