Les administrateurs de Lehman Brothers ont conclu plusieurs nouveaux accords avec des créanciers de la banque en faillite, ce qui met l'établissement "en bonne voie pour une approbation du plan" de liquidation en décembre, a indiqué mercredi à l'AFP un de ses responsables.
"Nous avons conclu des accords avec LBIE (Lehman Brothers International Europe), avec les filiales de LBIE, Hong-Kong, Singapour, le Japon, le Luxembourg, les banques allemandes", a précisé Daniel Ehrmann, directeur des opérations internationales de Lehman.
"Donc en gros, toutes les filiales sont d'accord, sauf les Suisses", a-t-il ajouté. Selon lui, l'entité helvétique, LBF, ne devrait toutefois pas s'opposer au plan de liquidation, présenté pour la première fois fin juin.
Il se dit dès lors "très optimiste" sur l'approbation du plan par les créanciers qui ont jusqu'au 4 novembre pour se prononcer.
Une audience de validation par un juge, étape essentielle dans le règlement du plus gros dossier de faillite aux Etats-Unis, est prévue le 6 décembre.
Plus de trois ans après l'effondrement la banque, le 15 septembre 2008, l'enjeu est le partage de 65 milliards de dollars d'actifs récupérés par la structure de liquidation, entre des créanciers qui revendiquent un total de 370 milliards de dollars.
Au total, plus de neuf accords majeurs ont été récemment signés, a précisé Lehman Brothers Holdings Inc. (LBHI) dans un communiqué.
La structure de liquidation a donc déposé mardi devant un tribunal des faillites de New York un plan amendé se prévalant désormais du soutien de créanciers réclamant pour plus 160 milliards de dollars, a-t-il ajouté.
"Le soutien croissant à notre plan démontre que les créditeurs comprennent la logique du compromis économique que nous proposons", a commenté le directeur de l'établissement gérant la faillite de Lehman, Bryan Marsal, cité dans le document.
Si le plan est approuvé, la banque va pouvoir passer à une "nouvelle étape", a souligné Daniel Ehrmann.
La première phase-clé a consisté à "prendre le contrôle de ce que nous avions, c'est-à-dire déterminer les actifs et bâtir des stratégies", a-t-il expliqué. la deuxième étape a été de "décider comment allouer les ensembles d'actifs entre les créanciers".
Quand "le plan sera confirmé, ce qui signifiera alors que nous serons sortis de la faillite", l'établissement pourra entrer dans une troisième phase, la "distribution aux créanciers".
"Il restera encore des milliards et des milliards d'actifs à vendre mais la grande majorité des décisions sur leur répartition seront déjà prises", a-t-il noté.