La Poste a démenti lundi des informations de presse indiquant qu'elle étudiait la possibilité de passer en 2011 à une garantie de livraison pour le courrier à J+2, soit deux jours après l'envoi, alors que plus de 83% du courrier est aujourd'hui livré le lendemain.
"La Poste dément toute décision d'abandon du J+1", affirme La Poste dans un communiqué publié lundi.
"Elle se conforme à l'objectif prévu par le contrat de service public entre l'Etat et La Poste qui couvre la période 2008-2010 ainsi qu'à l'arrêté ministériel qui fixe annuellement cet objectif de qualité de service (84% en 2009)", précise le groupe.
Le quotidien Les Echos a expliqué dans son édition de lundi que l'établissement public envisageait de renoncer à la livraison à J+1, en 2011, année de l'ouverture totale à la concurrence.
La Poste avait jusqu'ici pour objectif de livrer 90% du courrier à J+1 en 2012.
Selon le quotidien économique, ce revirement aurait plusieurs causes: ce service est coûteux pour La Poste et a un impact écologique fort pour un service qui ne répond pas à une forte demande.
L'établissement public précise que "La Poste continuera d'organiser ses services au plus près des attentes de ses clients".
Acheminer une lettre rapidement exige de nombreux moyens logistiques, et notamment l'utilisation d'avions volant de nuit, explique Les Echos.
"Partir dans ce sens nous permettrait de réduire le recours à l'avion, d'utiliser les machines de façon plus complète et de reculer les heures de levée" jugées trop précoces par les entreprises, avait expliqué il y a deux mois le président de La Poste Jean-Paul Bailly devant les députés.
Pour entériner ce changement, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), qui doit avaliser toute modification des engagements, devra être saisie.
Le quotidien affirme par ailleurs que La Poste table sur un recul du courrier en 2009 de 7% en volume du fait de la crise économique contre 3% prévu en début d'exercice.
En 2008, le bénéfice net du groupe a chuté de 44% à 529 millions d'euros et de 30% à base comparable alors que le chiffre d'affaires s'est maintenu (+0,2%) à 20,8 milliards, soit une croissance interne (périmètre et change constants) de 1,8%.