Le constructeur américain d'avions d'affaires Cessna, filiale du groupe Textron, a annoncé vendredi la suppression de 1.300 emplois, portant à 8.200 le nombre de personnes licenciées depuis novembre en raison d'un effondrement du carnet de commandes.
"Nous avions déjà annoncé une réduction des effectifs portant sur 6.900 personnes entre novembre et le 29 avril, il y en aura 1.300 de plus", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la société, Doug Oliver.
Au total, Cessna aura supprimé environ la moitié de ses effectifs d'avant ces restructurations, a-t-il précisé.
"C'est uniquement dû à une réduction de la production d'appareils", a-t-il ajouté, "nous livrons moins d'avions que nous ne l'avions prévu".
M. Oliver a précisé qu'il y a un an le groupe avait projeté de livrer 535 appareils en 2009, un chiffre tombé, "à cause de la crise économique", entre 270 et 300. L'an dernier, Cessna avait livré 476 appareils.
Il a précisé que 800 personnes recevraient leur lettre de licenciement dans les deux semaines, les autres en août.
En conséquence un site de production situé à Bend (Oregon, nord-ouest des Etats-Unis) sera fermé, et d'autres établissements seront touchés, à Columbus (Georgia, sud-est), à Independence (Kansas, centre) et à Wichita (Kansas), siège de la société, ce dernier site étant appelé à voir le plus grand nombre d'employés remerciés.
M. Oliver n'a pas indiqué le coût de ces licenciements, ni les économies attendues.
Fin avril, au moment de la dernière charette, Textron avait déjà indiqué que le coût de sa restructuration passerait de 40 millions à 75 millions de dollars.
Ce conglomérat industriel, également présent dans la construction d'hélicoptères (Bell), les matériels pour la défense et les équipements automobiles, avait supprimé ou annoncé la suppression de 8.300 emplois sur un total de 43.000 salariés, à la date du 29 avril.
Tous les constructeurs d'avions d'affaires sont touchés par la crise, qui pousse les entreprises à économiser et, pour certaines, à renoncer ou différer des achats parfois perçus comme un luxe inutile.
Le mois dernier, le français Dassault Aviation avait annoncé du chômage technique pour la fin de l'année en France, et la suppression de centaines d'emplois aux Etats-Unis.
En avril, le canadien Bombardier, qui sort de ses chaînes le Learjet, avait annoncé la suppression de 10% de ses effectifs d'ici fin 2009.
L'action Textron a gagné 2,23% à 11,48 dollars durant la séance de vendredi à la Bourse de New York.